À travers une pétition, la section Ouest du social democratic front a saisi l’instance suprême du parti, s’indignant contre la résolution du comité exécutif national d’annuler l’élection du bureau de la circonscription électorale de Bafoussam 1er.

La guerre du leadership est loin d’être terminée à la circonscription électorale (CE) de Bafoussam 1er. Une guerre qui oppose l’honorable Defo Oumbe sangong, député SDF de la Mifi à l’Assemblée Nationale, qui aura officié comme président de la circonscription électorale depuis plus de vingt ans et qui n’entend pas lâcher prise, à Ngnang Cyrille, ancien maire de la commune d’arrondissement de Bafoussam 1er.

Le 23 Février 2019, après autant de tractations, s’est tenue on se souvient, l’élection du bureau de la circonscription électorale, sous la présidence d’un émissaire du directoire national, en l’occurrence John Kumasi, secrétaire national à l’organisation du SDF. Élection fortement acclamée qui avait porté en triomphe, le fils prodigue de la Mifi, Ngnang Cyrille qui, quoiqu’on dise, fait l’unanimité au sein de la famille politique dans ce département. Cette élection sera annulée contre toute attente et en violation des textes de base du parti par le comité exécutif national (NEC), tenu à Yaoundé les 23 et 24 Mars 2019, après une motion déposée sur la table en l’absence de l’autre faction par l’honorable Defo Oumbe sangong.

De l’indignation !

Après l’acte du NEC qui annule purement et simplement l’élection à la circonscription de Bafoussam 1er, la date du 28 Avril a été arrêtée pour la reprise de l’élection. Une idée rejetée en bloc par la section Ouest du SDF qui va saisir à travers une pétition, l’instance suprême du parti afin d’attirer l’attention sur la violation des textes. “Il faut d’abord situer le contexte de cette pétition. Cette pétition est venue à la suite d’une résolution du comité exécutif national tenu à Yaoundé les 23 et 24 Mars. Le 23, le comité exécutif national dans son ensemble avait validé les élections à la circonscription électorale de Bafoussam 1er. Nous sommes partis de Yaoundé dimanche sachant que cette élection avait été validée. Mais grande a été notre surprise de constater qu’après nous, le NEC avait invalidé cette résolution. Sur notre étonnement, on nous fait comprendre qu’un membre du comité exécutif national avait introduit une motion demandant au NEC de revenir sur la décision qui avait été prise la veille. Alors, cette motion introduite était en violation du règlement intérieur du parti, notamment à son article 11 alinéas A et G. Face à cette forfaiture, le SDF étant un parti attaché à la légalité, nous avons donc décidé de rédiger d’abord une pétition pour nous désolidariser de cette nouvelle façon de faire, de cette résolution qui avait été prise le lendemain. Et qu’il faudrait bien que les textes du parti soient respectés. Par conséquent, nous maintenons la résolution du comité exécutif du 23, c’est à dire la validation des élections organisées à la circonscription électorale de Bafoussam 1er par le secrétaire national à l’organisation”, se confie le président regional du SDF, Florent Tchangop.

Aucune élection en vue le 28 Avril à Bafoussam 1er !

Face à ce que les responsables politiques à l’ouest considèrent comme violation flagrante des textes du parti, le bureau régional est clair est tranché sur sa position. “Il n’y aura pas élection parce que la motion introduite pour invalider les élections était contre les textes du parti. Le NEC ne peut pas prendre une décision le 23 et le 24 quelqu’un vient introduire un recours au cours du même NEC. Par conséquent cette élection du 28 ne nous concerne pas”, précise Florent Tchangop.

En attendant la réaction du comité exécutif national sur cette question, il est définitivement clair que le président sortant, Defo Oumbe sangong, mis en minorité par les siens au regard de la réalité du terrain, est prêt à tout pour garder la main contre vents et marées. Mais jusqu’où peut-il donc aller avec cette affaire ? Bien malin qui peut répondre à cette question. Mais toujours est-il, il sera sage pour le chairman d’arbitrer cette crise pour la survie dans la Mifi, de la formation politique dont il est le président.

Sébastien ESSOMBA