Coup de tonnerre : Michelle Ndoki veut déloger le Pr Kamto de la tête du MRC
Invitée à l’émission l’arène ce dimanche sur canal 2 internationale, la première vice-présidente des femmes du MRC annonce sa candidature pour le poste de président en 2023.
C’est une sortie presqu’inattendue de la part de maître Michelle Ndoki ce dimanche, 05 juin 2022. L’avocate au Barreau du Cameroun, de passage à Canal 2 internationale dans le cadre de l’émission l’arène, a fait des déclarations assez importantes pour la vie politique au Cameroun. Elle déclare sa candidature pour la présidence du parti à l’occasion de congrès du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), devant se tenir l’année prochaine.
Cette déclaration est perçue par certains analystes comme une demande au professeur Maurice Kamto de quitter la barque. Même si Michelle Ndoki a tenté d’indiquer la logique d’alternance au MRC et sa vision du Cameroun pour justifier cette décision, il est constant que certains démissionnaires du parti ont eu en leur temps à décrier un certain nombre de griefs concernant cet aspect précis. Pendant la conférence de presse qui annonçait sa démission, Martin Ambang, l’un des pionniers et conseiller du président national, avait mentionné entre autres raisons de sa démission, le flou sur l’alternance à la tête du parti. Il avait alors fait savoir que l’article du texte du MRC qui prévoyait le départ de Kamto après 2018 et l’organisation d’un congrès électif d’un nouveau Président, avait disparu miraculeusement des statuts. Ce qui a paru à ses yeux comme une trahison de la part du professeur et de son entourage.
En stratège raffinée et dans une facilité langagière dont elle seule a le secret, Michelle Ndoki a présenté cependant Maurice Kamto comme un Messi, un grand savant. Bref, une chance pour le Cameroun. Mais ce qui, paradoxalement, ne l’empêche de ce push en cours de téléchargement. On se souvient que Michelle Ndoki fait partie des militants du MRC qui avaient eu du mal à digérer le boycott des législatives et municipales par son parti en 2020. Une décision qui avait été prise de manière unilatérale par le prof Kamto à la dernière minute. Décision qui avait brisé le rêve de cette dernière, qui se voyait déjà députée, au regard du vent en poupe qu’elle avait dans sa circonscription électorale, et la notoriété qu’avait en ce moment précis, sa formation politique. C’est toujours ce choix qui avait poussé Célestin Djamen à la porte du parti.
Sébastien ESSOMBA