Consultations pour le dialogue national : Hon Dr Fotso Fostine préconise la création d’un poste de vice-président de la République
L’élue du peuple l’a réitéré en marge de la concertation tenue au service du gouverneur de la région de l’ouest en prélude dialogue national.
Le problème du nord-ouest et du Sud-Ouest est essentiellement un problème de partage du gâteau national au plus haut sommet de l’État, “une quête du pouvoir” selon l’Hon Dr Fotso Fostine. La députée des hauts-plateaux à l’Assemblée Nationale estime que la création d’un poste de vice-président de la République pourrait résoudre le problème, à condition que le deux postes soient gérés équitablement en tenant compte des deux airs linguistiques camerouanis. “On peut faire par exemple que si le Président est francophone, que le vice-président soit anglophone et vice-versa”, indique l’Hon Fotso Fostine, en marge de la réunion de concertation tenue le vendredi, 20 septembre au service du gouverneur de la région de l’ouest.
De la réforme constitutionnelle
L’Hon Fotso Fostine est restée constante dans sa position. On se souvient de sa sortie au début de cette crise, qui souhaitait que sous réserve de la création d’un poste de vice-président, que le poste de président du sénat soit au moins attribué à un anglophone. Une position qui avait fait des remous au sein de sa famille politique, le Rdpc, d’aucuns insinuant un problème personnel avec la personne de Niat Njifenji. Pourtant il n’en était rien, faisait-elle savoir à l’époque des faits, indiquant qu’il ne s’agissait d’autres que sa bonne volonté de voir son pays qu’elle porte à cœur sortir de l’auberge.
En ce moment où la crise a atteint le paroxysme dans les régions du nord-ouest et du Sud-Ouest et que le Président de la République a décidé d’un dialogue national, elle pense qu’il est plus que jamais nécessaire d’évoquer l’hypothèse d’une réforme constitutionnelle pour instaurer le poste de vice-président qui pour elle serait une panacée à cette crise. Une proposition consignée dans le registre, qui sera défendue devant le Premier Ministre quelques jours après par la délégation de l’ouest conduite à la primature par le gouverneur Augustine Fonka Awa.
La rencontre de concertation de Bafoussam mobilisait au service du gouverneur, les hommes politiques, les parlementaires, les acteurs de la société civile, les opérateurs économiques, les associations, les hommes d’églises, les dignitaires musulmans, les membres du gouvernement originaires de l’ouest entre autres.
Sébastien ESSOMBA