Commémoration : Foumban rend Hommage aux pères fondateurs de l’Institut islamique siniyat du Cameroun
La commémoration qui a bénéficié de l’onction de sa Majesté Ibrahim Mbombo Njoya, a connu une forte mobilisation, à la dimension des illustres figures qui ont marqué l’histoire de la religion musulmane dans le département du Noun et au Cameroun.
Les figures de l’histoire de l’Institut islamique siniyat du Cameroun ont été célébrées ce week-end à Foumban. Plusieurs activités ont marqué ce grand rendez-vous. Notamment, la glorification du saint Coran, la prière de reconnaissance et la prière générale pour la Paix au Cameroun, dans un contexte d’insécurité ambiante dans certaines régions du pays. Cet événement historique a connu son apothéose le Dimanche, 17 janvier, à travers la cérémonie protocolaire placée sous le patronage du sultan, représenté sur le Site de l’événement non loin du palais par l’un de ses adjoints.
La cérémonie est ouverte à 11h20 après l’arrivée des autorités. Après l’exécution de l’hymne nationale du Cameroun en Arabe par les étudiants des Instituts siniyat et le refrain en langue française, le ton est alors donné par la psalmodie du saint Coran, une tâche exécutée avec maestria par le révérend Jouneid Essalik Njoya Sine, Imam principal de la mosquée Centrale numéro 2 de Bafoussam, par ailleurs président du conseil des Imams et dignitaires musulmans du Cameroun pour la Mifi. Suivra la phase de lecture par les lauréats, 22 au total, après lecture exemplaire faite par le directeur général des instituts siniyat du Cameroun, cheick Aboubacar Sidik sine. La suite ce sera avec la traduction (Tafsir), une autre vague des apprenants ayant finis la traduction du saint Coran.
Le point d’orgue de la cérémonie aura été la remise des attestations aux lauréats par les soins de sa Majesté le sultan Ibrahim Mbombo Njoya, qui a reçu l’assistance à l’esplanade du palais royal au terme de ladite cérémonie. Il a saisi cette opportunité pour dire sa reconnaissance vis-à-vis des pères fondateurs de l’Institut islamique siniyat et sa satisfaction au regard de la continuité. “Ils sont au nombre de quatre. Et les trois premiers sont les pionniers de cette école, parce que ce sont eux que le Sultan Njoya avait envoyé apprendre auprès des enseignants qu’on a fait venir et qu’on a installé au quartier “Matibain” (ndlr, quartier Haoussa), et vu que l’islam à l’époque était une religion nouvelle, la problématique de l’apprentissage s’est posée. Il ne fallait pas qu’on se base toujours sur les enseignements venus de l’extérieur. Voilà pourquoi on a ramené l’école au centre ville, à quelques encablures du palais, et le premier enseignant de cette école a été le principe Nji Abdoulaye Maigari. Après lui, a pris le relais le prince son altesse royale Nji Adamou Pekassa. Compte tenu du fait qu’il était occupé par d’autres prérogatives liées à son poste d’adjoint au sultan, il a donc cédé la gestion de cette grande institution à son frère cadet qui s’appelait cheikh Aboubacar Nsangou Sine. C’est ce dernier qui a reculé les horizons de l’enseignement dans cette école, vu qu’il a eu à effectuer un stage au niveau de la Libye et au niveau de l’Égypte, et lorsqu’il est rentré de ce double stage, il a implémenté une nouvelle approche, une nouvelle méthodologie d’enseignement. Ce qui fait qu’en matière de rayonnement, l’Institut islamique siniyat se trouve être la première institution à avoir formé le plus grand nombre d’érudies, le plus grand nombre d’imams, le plus grand nombre de prédicateurs dans le Noun et dans tout le Cameroun. C’était celà la symbolique de cette cérémonie. Il ya un adage chez nous qui dit: Quand tu es sur le point de moissonner ou de ramesser un fruit tombé, il faut penser a celui qui l’a planté” , nous explique Dr Moustapha Sine, inspecteur général de l’Institut islamique siniyat de Bafoussam.
La cérémonie qui s’achève sur une note de satisfaction a été agrémentée de bout en bout par les étudiants de l’Institut, à travers des chants de louange (zikroulah).
Sébastien ESSOMBA