CINEMA : « Je suis négro et je suis beau » fait le plein de l’amphi 1000 de Dschang
Le public de la ville de Dschang s’est mobilisé massivement le 11 juin dernier dans la salle du centre des conférences amphi 1000 de l’université de Dschang pour la sortie officielle du long métrage, film musical intitulé « Je suis négro et je suis beau » du réalisateur Bienvenu NGUEKEU.
C’est la toute première dans l’histoire de l’événementiel de Dschang qu’une salle de la taille de l’amphi 1000 fasse le plein à craquer pour la projection payante d’un film. Étudiants, travailleurs et parents, tous y étaient pour le grand amour du septième art. Selon les coupons d’entrée au guichet, l’on comptabilise plus de 1 317 personnes qui se sont fait identifier par un ticket à l’entrée. Quelques artistes à l’instar de NDA CH, la Compagnie Dieuzyl, Guy TSOPMO ont presté en levée de rideau avant le propos liminaire du Professeur Alain Cyr PANGOP, critique de l’art qui a planté le décor en préparant le public à ce qu’il va visionner.
LE FILM EN LUI-MÊME
Il s’agit d’un genre assez rare; le film musical. Ce format de production cinématographique allie production musicale ou la danse à une intrigue séquencée.
Je suis négro et je suis beau traite en profondeur de la place de l’Afrique dans notre élan de développement. Cette Afrique que le réalisateur représente comme une femme, la mère de l’humanité qui a vu ses valeurs intrinsèques être phagocytées par des valeurs externes. Cette Afrique qui se meurt sous le regard complice et traitre de ses filles et fils. Les chansons jouées dans le film appellent au patriotisme national « du camerounais de souche », à la paix, et l’unité avec une réadaptation chantée de l’hymne national du Cameroun. Dans l’intrigue, la reine d’Afrique porteuse du secret du développement de ce continent, sera kidnappée par des bourreaux envoyés par le colon afin qu’elle ne livre à son peuple ledit secret. Le prince de l’Afrique informé du rapt, consterné au cours d’une rencontre avec un groupe de musique appelé Africain Voice va, en musique révéler à son auditoire sa volonté de réaliser avec le groupe un de ses rêves… Une trentaine d’acteurs dont 90% sont dans leur première expérience.
Le film est hermétique tel une partition de musique; outil de travail quotidien de son réalisateur. Bienvenu NGUEKEU, la trentaine sonnée à travers ce long métrage fait ainsi ses premiers pas dans le 7è art. Bien avant, il cumule plusieurs mises en scènes des représentations théâtrales sur le plan religieux. Il est Professeur de musique, promoteur d’une académie de musique au nom de VIRTUOSE CONCEPT. En 2018, il a organisé dans la salle des spectacles de l’université de Dschang le lancement officiel de sa carrière artistique sous le thème « Sur les traces de Mozart ». Avec plus de 10 ans dans l’art musical, le piano reste son instrument de prédilection.
« Je suis negro et je suis beau », 60 minutes de régal cinématographique avec des moyens de bord dans le cadrage, le jeu d’acteur, « j’ai décidé de me lancer sans complexe et je sais que la suite du projet sera améliorée, mais il fallait déjà ce prototype sur lequel s’appuyer… » Dixit le réalisateur. La vision étant de faire tourner le film dans l’ensemble du pays. Bon vent au réalisateur et à toute sa jeune équipe.
Césaire MOULIOM