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CEMAC : Critiqué par les siens, Paul Biya porté en triomphe par ses pairs

Le chef de l’État du Cameroun, son excellence Paul Biya, au centre des critiques acerbes par certains de ses concitoyens, vient d’être propulsé à la tête de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.

Njamena, la capitale du Tchad, a accueillie ce dimanche, 24 mars 2019, le 14e sommet de la communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale. Un sommet qui se tient six mois après le session extraordinaire consacrée à la situation économique.

Le sommet extraordinaire de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale du mois d’octobre 2018, on se souvient, avait pris un certain nombre de décisions, en vue d’améliorer la situation économique de la sous-région.

Il se trouve, Cinq mois après, que les choses n’ont pas beaucoup évolué au point où, à la veille de l’ouverture du sommet, les mêmes critiques sur la gouvernance de la sous-région remontaient encore en surface.

Parmi des récriminations au sein de l’institution, la mauvaise gouvernance, les recrutements guidés par la politique et surtout des conflits de leadership entre les responsables des institutions venant des différents pays de la Cemac. Une situation qui ne permet pas aux institutions spécialisées de la communauté de remplir convenablement leurs rôles.

Il a également été question de la libre circulation des biens et des personnes, dont l’effectivité reste un serpent de mer. Autant de problèmes qui paraissent insolubles au regard des considérations politiques.

Le chef de l’État du Cameroun, Paul Biya, représenté à cette rencontre par le premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, a été porté à la tête de l’institution par ses pairs. Il devra donc désormais présider aux destinées de la Cemac. Un triomphe qui intervient au moment où l’homme du renouveau est au centre des critiques dans son pays le Cameroun. Pour des considérations politiques, il est mangé dans toutes les sauces. Mais ce que l’on retient, c’est que le caractère panafricaniste de Paul Biya aurait milité pour ce choix, étant donné qu’il est aujourd’hui l’un des rares chef d’État en Afrique qui tiennent tête à l’impérialisme Européen

Gladys NANA

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