Cameroun : Le PDCH interpelle les femmes et les jeunes à s’impliquer activement en politique !
L’appel a été lancé ce mardi lors d’une communication que sa présidente Tchuimou Mbougueng Sandrine a livrée à la presse à Bafoussam.
En prélude à la célébration de la journée de la femme le 08 mars prochain, le parti des démocrates chrétiens a saisi l’occasion pour attirer l’attention des ses soeurs sur ” l’inefficacité” d’une telle célébration. Pour elle, la situation sociopolitique que traverse le pays est d’autant plus préoccupante que les femmes et les jeunes doivent s’inscrire massivement sur les listes électorales et s’engager activement en politique. Ce qui leur permettra de participer aux prises de décisions au parlement, au conseil régional et dans d’autres instances décisionnelles pour la construction du pays .Le PDCH, estimant que les femmes et les jeunes ont été trompé pendant longtemps à s’intéresser plus au défilé, aux débats, bref à des choses à moindres enjeux, propose par la voix de sa présidente une possibilité à cette couche de la société : ” Consciente que pour faire la politique au Cameroun, il faut être courageux en tuant sa chaire et ses désirs et sachant que vous ne pouvez pas supporter toutes les tortures que subissent les combattants”, Explique-t-elle .
De la violation de la loi électorale
Le combat contre l’injustice et l’inégalité sociale étant le crédo de ce parti qui tire son fondement sur spiritualité, sa présidente invite les Camerounais à un engagement sans précédant pour que le Cameroun connaisse un changement de système, et ce, en comptant sur Dieu. Elle-même étant une véritable combattante dit avoir subit des violences, des tortures, des arrestations, plus encore des menaces multiformes à cause de son courage à vouloir établir la vérité dans certains secteurs. Elle pense aller jusqu’au bout de sa mission avec la participation massive des jeunes et des femmes .
En évoquant quelques moments forts que traverse le pays depuis quelques temps, entre autres la guerre de Boko haram, l’insécurité à l’Est, la crise anglophone et tout récemment l’arrestation du leader du MRC et ses militants, Mme Tchuimou Sandrine estime que le régime en place a lourdement échoué. Celle qui dit être prophétesse estime que: ” le cris du sang innocent est arrivé jusqu’à Dieu et qu’il est fâché “. La présidente du Parti des démocrates chrétiens pense aussi que le régime en place aura beaucoup violé les lois électorales :” nous constatons que les élections municipales de 2013 et celles de 2019 avaient été et seront organisées en violation de l’article 173 alinéa 2 du code électoral qui dispose que ”le nombre des conseillers municipaux par commune est déterminé par décret du président de la république, sur la base du recensement officiel de la population précédant immédiatement les élections municipales “. Cite-elle en précisant que de 2005 à nos jours le recensement officiel n’a pas eu lieu.
Au regard des affres subit après avoir dénoncé une ribambelle de tares tant à la communauté urbaine de Bafoussam que dans certaines structures administratives, la présidente du PDCH interpelle la présidence de la république à prendre en compte sa situation dont les menaces sont le quotidien qu’elle partage : les menaces de mort lui interdisant de présenter son parti aux échéances électorales prochaines. Elle a saisi l’occasion pour lancer un appel aux dirigeants de certains pays dits ” grands” sur la planète ainsi qu’aux organismes en charge de la protection des droits de l’homme .
Au président de la république qui a exhorté les jeunes d’oser et de s’engager en politique, ” il sera comptable s’il m’arrivait quoi que ce soit”, car ayant déjà subit toutes sortes de tortures, des traitements inhumains et dégradants.
Césaire MOULIOM