C’est à la faveur d’une activité qui sera lancée dans les tous prochains jours. Dr. Serges Mboumegne, président de l’Association Internationale Kofi Annan a présenté le projet à la presse ce vendredi à Bafoussam.

Le Projet “237- Peace and Good Governance”, un nouveau concept de l’Association Internationale Kofi Annan pour la Promotion et la Protection des Droits de l’Homme et la Paix. Il s’agit d’un Programme d’Appui à la Restauration-Consolidation de la Paix et à l’Amélioration de la Gouvernance Locale au Cameroun.

Le projet qui devra s’étendre sur 12 mois comporte deux composantes: l’appui à la contribution des ménages à la construction des foyers de paix durable au Cameroun, et le renforcement des capacités des élus locaux et populations locales pour une participation effective à la gouvernance locale. “Il s’agit par ce projet, dans la perspective d’accompagnement du gouvernement camerounais pour le retour à la paix dans la zone anglophone, de l’atteinte des objectifs du développement durable des Nations Unies, notamment l’objectif 16, d’amener les ménages qui sont des unités familiales à assumer ou jouer un rôle important dans le rétablissement et la consolidation de la paix sur le territoire du Cameroun en général et dans la zone anglophone en particulier. Car ce sont des jeunes qui sont au front de guerre, ce sont les femmes qui sont dans les rues et sont les plus victimes de la crise”, indique Dr Serges Mboumegne, président de ladite association, à l’occasion de la rencontre des médias ce vendredi.

Dans son exposé, le président de l’association internationale Kofi Annan souligne la nécessité d’agir sur les ménages pour une paix durable. “Il s’agit aussi, de doter les élus locaux et populations locales des techniques et bonnes pratiques qui leurs permettent d’assurer une gestion inclusive de leurs communautés, afin d’éviter des situations de tensions, crise sociale, politique et économique”, a-t-il ajouté.

Du dialogue inclusif communautaire !

L’exécution du “237-Peace and Good Governance” apprend-on, passe par la formation et la dotation des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Ouest d’au moins 300 artisans volontaires pour la paix, l’initiation des dialogues inclusifs locaux, l’instauration des cadres locaux de concertation entre les populations et les autorités politico-administratives et traditionnelles « Peace for All Meeting », la création des centres d’alerte précoce et de prévention des crises au niveau local doté dune numéro vert « Green Peace », faire des ménages, des foyers d’incubation de la paix à l’Ouest et dans les régions anglophones du Cameroun, l’installation des boites à suggestion dans les principales villes (Bamenda, Buea et Bafoussam), l’organisation des conseils municipaux de quartiers entre les élus locaux et les populations locales et le renforcement des capacités des élus locaux, organisations de la société civile et médias sur les bonnes pratiques de gouvernance locale.

Avec lappui du Réseau droits civils et politiques-Cameroun, le programme sera exécuté dans les régions de l’Ouest, Nord-Ouest et Sud-Ouest Cameroun avec délocalisation de certaines activités programmées dans les zones anglophones à Bafoussam, région de l’Ouest en cas de risque sécuritaire élevé. Cette initiative arrive à point nommé, au moment où le Cameroun est victime des tensions sociales à plusieurs niveaux. Au-delà de la crise dite anglophone des régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, l’on assiste à des scènes qui mettent en mal le vivre-ensemble harmonieux. À l’image de ces affrontements qui ont lieu ces jours à Sangmelima dans le Dja-et-Lobo. D’où la nécessité d’un dialogue inclusif communautaire. Comme dans d’autres projets antérieurs, l’Association Internationale Kofi Annan pour la promotion et la protection des droits de l’homme est attendue sur la terrain de l’action.

Sébastien ESSOMBA