BIP/OUEST : Le casse-tête chinois des élus locaux
La réalité est sans équivoque. La consommation du budget d’investissement public par les élus locaux constitue aujourd’hui, un sujet qui suscite moult interrogations. Dans un environnement où la question du sous-développement se pose avec acuité, on est en même de se demander ce qui justifie le taux relativement bas de consommation du Budget d’investissement public, un budget prévu chaque année par l’État du Cameroun dans chaque municipalité pour assurer les projets de développement.
Pour le compte de l’année 2018 qui vient de s’achever, le taux de réalisation dans la région de l’Ouest a à peine franchi le cap de 60%, avec en tête selon les responsables du ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (minepat/ouest), le département de la Mifi, siège des institutions de la région avec 92,66%, suivi du koung-khi 85,59% et du département du haut Nkam classé 3e avec 50,25%. Dans la foulée, la mairie de Bafoussam 2e à baleng a été distinguée comme première de la classe pour avoir réalisé le 100%. Pendant ce temps, la mairie de Banwa avec à peine 30% classée dernière de la classe.
De la formation des acteurs
Face à cette situation assez problématique qui constitue un casse-tête chinois et qui suscite le courroux de la population qui s’intéresse de plus en plus à la gestion de la citée, il faut trouver des solutions appropriées. Parmi les raisons évoquées justifiant ces piètres performances, le déficit de la formation des élus locaux. Une hypothèse à prendre au sérieux selon le délégué régional du minepat/ouest. Roger FANKAM DJOUMESSI le faisait mention au cours de la dernière rencontre d’évaluation tenue récemment à Bafoussam dans la capitale régionale de l’ouest, en indiquant au passage que le budget 2018 s’est exécuté sur une forte pression dû à certains facteurs de contrainte. “Il y a trois axes qu’il faut questionner: la diligence du paiement est un axe, le professionnalisme des entreprises qui soumitionnent en est un autre et la diligence des maîtres d’ouvrage”, avait-il alors indiqué.
Pour le délégué régional du minepat à l’ouest, il faut tout faire pour rectifier le tir en cette année 2019. L’objectif étant l’accélération pour la réalisation des 720 projets programmés pour cette année dans cette région. “Le premier pas de cette accélération c’est l’arrimage au budget programme qui se traduit par la production d’une résolution communale autorisant le maire à définir les programmes”, a ajouté le délégué du minepat.
Sébastien ESSOMBA