Le ministre de l’administration territoriale était à Bafoussam dans le cadre du vaste plan d’assistance humanitaire, en soutien aux déplacés de la crise sociale des régions du nord-ouest et du Sud-Ouest.

C’est un Atanga Nji très remonté qui a présidé ce mercredi, 18 septembre à la place des fêtes de Bafoussam, la cérémonie de remise de l’aide humanitaire aux déplacés de la crise sécuritaire des régions du nord-ouest et du Sud-Ouest. Le ministre de l’administration territoriale digère mal cette vidéo virale sur la toile, présentant une jeune femme enterrée vivante à Batibo. Un acte jugé de barbare et d’inacceptabe.

La cérémonie s’ouvre par l’exécution dans une symphonie parfaite de l’hymne national en anglais et le refrain en langue française, preuve s’il en était encore besoin d’un Cameroun un et indivisible. Et le ministre s’est d’ailleurs fait le devoir de le rappeler, afin que nul n’en ignore. “Je suis revenu à Bafoussam pour la deuxième fois à l’espace de trois semaines sur très hautes instructions du président de la République, qui a pensé qu’il faut renforcer la distribution de l’aide humanitaire aux personnes déplacées internes des régions du nord-ouest et du Sud-Ouest. Dans le grand discours du chef de l’État le 10 septembre à la nation, parmi les grandes réalisations en faveur des populations du nord-ouest et du Sud-Ouest, il a cité le plan d’urgence humanitaire. Ça veut dire que c’est un plan important que tient à cœur le chef de l’État et il a instruit le Minat qui est chargé de la mise en place de ce vaste plan humanitaire de tout faire pour assister les déplacés internes. Il ya près de 2000 matelas ici, près de 3000 couvertures, les denrées alimentaires etc. Il ya de quoi soutenir 4000 familles. Nous étions ici il ya trois semaines, on avait déjà apporté assistance à près de 6000 familles. C’est pour dire que le gouvernement a les moyens de sa politique. Même si nous avons de très bonnes relations avec nos partenaires, le chef de l’État a voulu passer un message selon lequel il n’y a pas de crise humanitaire au Cameroun et que le gouvernement a mis en place un vaste programme capable de s’occuper des réfugiés et des personnes déplacées internes. Après ici je vais à Bamenda où il y a environ 2000 personnes qui vont recevoir cette assistance demain matin. La mise en exécution de ce plan est vitale pour le Cameroun. Aujourd’hui c’est l’assistance humanitaire, demain ce sera le développement, parce que le chef de l’État est en train de réfléchir à la deuxième phase pour permettre à ces populations de rentrer et de s’auto gérer. Il est question de voir comment on peut les accompagner. Les agriculteurs vont recevoir du matériel agricole, les éleveurs aussi etc. Et puis tranquillement les gens vont reprendre les activités. Donc, le but de ce que nous faisons c’est renforcer et accélérer la distribution de l’aide humanitaire aux personnes déplacées internes qui sont les personnes en détresse et en leur disant que bientôt le calme va revenir dans la région grâce aux efforts déployés par le chef de l’État et chacun devrait être prêt de rentrer. Voilà pourquoi je leur ai dit que je reviendrai ici les accompagner à Bamenda, à Santa, à widikum, à Nkambe et à Banso”, s’est confié à la presse, le ministre Paul Atanga Nji en marge de la cérémonie.

L’action de Minat, rappelons-le, s’inscrit dans le cadre du plan d’assistance humanitaire en faveur des populations victimes des exactions terroristes dans les régions du nord-ouest et du Sud-Ouest. Après Bafoussam, le ministre a donc mis le cap sur Bamenda pour le même exercice.

Sébastien ESSOMBA