Bafoussam : Le Président Djapite Ndoumbe honoré par le greffe du Tribunal de Première Instance
Affecté comme président du Tribunal de Douala Bonanjo en marge du conseil supérieur de la magistrature du 10 Août dernier, le désormais ex-président du TPl-Bafoussam a été honoré ce mercredi avant de mettre le cap sur Douala.
Après huit années passées à la tête du Tribunal de Première Instance de Bafoussam, le Président Djapite Ndoumbe Quentin devra désormais faire valoir ses qualités de serviteur loyal de l’État du Cameroun au Tribunal de Première Instance de Douala Bonanjo. Il y a été muté à l’issue du conseil supérieur de la magistrature, présidé le 10 Août 2020 par le Président de la République Paul Biya, par ailleurs président dudit conseil.
Avant de rallier la capitale économique, le nouveau Président du Tribunal de Première Instance de Douala Bonanjo a bénéficié de ses anciens collaborateurs, d’une cérémonie d’aurevoir grandiose, à la dimension de l’homme rassembleur qu’il aura été durant son séjour à la tête du TPl-Bafoussam. Comme sur du papier à musique, toutes les gammes ont été mises ensemble pour un succès éclatant de cette cérémonie qui concernait en même temps les trois autres juges du même Tribunal, eux aussi affectés dans d’autres juridictions. Il s’agit notamment de Mfomkpa Abada Nforen Apollinaire Bruno, précédemment juge numéro 1 au Tribunal de Première Instance de Bafoussam, envoyé comme juge et juge d’instruction au Tribunal de Première Instance de Douala Bonanjo, de Ngoutane Astrid épouse Fotso, précédemment juge numéro 2 au Tribunal de Première Instance de Bafoussam, mutée à Nkongsamba comme juge et juge d’instruction et de Nyangono Eko Linda Flora épouse Afane Fono, précédemment juge numéro 4 au Tribunal de Première Instance de Bafoussam, affectée comme juge et juge d’instruction au Tribunal de Première Instance de Douala Ndokoti.
De vives émotions
Tout le gratin judiciaire était réuni à cet effet. Du greffier-en-chef de la Cour d’Appel de l’Ouest aux chefs de services près ladite Cour, jusqu’au procureur de la République près les Tribunaux d’instance de Bafoussam nouvellement affecté qui en était à sa première sortie officielle. Dans son speech, Me Madjouka Yvonne épouse Kuela, greffier-en-chef au Tribunal de Première Instance de Bafoussam et tête pensante de cet événement, a tenu tenu à rendre un hommage particulier et vivant au Président sortant ainsi qu’aux juges qui s’en vont, ajouté à ceux de autres collaborateurs qui se sont accordés dans leurs témoignages sur la qualité plurielle et pluri dimensionnelle des hommes qui s’en vont. Une séparation avec la mort dans l’âme. Mais la fonction publique étant ainsi faite, rien à faire que d’accepter la décision de la plus haute autorité de l’État. La remise des cadeaux au Président et à ses juges aura constitué un moment des plus fabuleux et passionnant, qui restera à jamais gravé dans la mémoire de ces derniers qui, eux également, ont de la peine à quitter le TPl-Bafoussam réputé pour la convivialité et la fraternité qui règnent. En témoigne cette cérémonie dont l’harmonie des couleurs parlait d’elle-même.
“Je garde un souvenir intarissable d’un TPI de Bafoussam qui m’a porté au bonheur”
Le Président Djapite Ndoumbe Quentin s’est voulu modeste dans sa prise de parole. Il a reconnu sans ambages, tout le mérite de la grande famille qui constitue le TPl-Bafoussam, les efforts consentis pour hisser ce Tribunal au firmament des juridictions leaders au Cameroun en matière de rendements. Dans un envolé littéraire dont lui seul détient le secret, le Président sortant du TPl-Bafoussam magnifie ce personnel, ou mieux, cette famille qu’il laisse à Bafoussam, non sans remercier le seigneur, maître de l’univers pour la grâce d’avoir rencontré une telle équipe qui a su se donner à fond pour ces précieux résultats. “Le 4e grade que j’ai reçu et ma nomination comme président du Tribunal de Première Instance de Douala Bonanjo, je vous dois celà (…) Tout ceci, nous avons obtenu grâce à Dieu, parce que sans Dieu nous ne pouvons rien faire. Le seigneur a permis que nous puissions être des personnes respectables, des personnes qui ont la crainte de Dieu, des personnes qui travaillent sous la grâce de Dieu, des personnes qui, parce qu’elles ont la crainte de Dieu, ont l’amour des uns et des autres. J’ai pu remarquer qu’au Tribunal de Première Instance de Bafoussam nous travaillions comme une famille, parce que dans une famille chacun prend soin de l’autre. Au TPI de Bafoussam c’était une famille spéciale. Je dis merci à Dieu, de m’avoir donné une telle équipe et ma prière est que comme je vais à Douala je trouve également une équipe. Je voudrai dire à toutes et tous, un grand merci, pour tout l’engagement, tout le déploiement que nous avons apportés. Certainement, dans la quête de mieux faire, nous avons dû heurter certaines sensibilités parce qu’on a souvent durcit le ton pour amener les uns et les autres à faire mieux qu’au paravent, mais c’était effectivement pour devenir meilleurs. Vous savez, si le bois pouvait pleurer quand on est en train de le tailler, si la pierre pouvait pleurer quand on est en train de la polir, ces objets là pleureraient pour arriver à l’excellence. On doit passer par les déchirements. Et même le serpent pour avoir sa mue et recouvrer une peau neuve doit passer par les moments de souffrance. Je crois que mon objectif était que nous soyons des femmes et des hommes de justice accomplis. Aujourd’hui je n’ai pas le regret, je sais que devant moi, il ya des femmes et des hommes de justice accomplis, capables de travailler sous tous les cieux au Cameroun, parce que vous êtes déjà professionnellement assis et vous connaissez la maison de la justice. Je voudrais saluer votre collaboration non seulement avec moi, mais avec mes juges. C’était une collaboration parfaite, et même dans la perfection il y a toujours des grincements des dents, la preuve, les dents sont de temps en temps appelées à mordre la langue, et pourtant les dents sont appelées à vivre avec la langue. Donc c’est ainsi également qu’on grandi. Je crois que c’était vraiment une parfaite symbiose et je garde un souvenir intarissable d’un TPI de Bafoussam qui m’a porté au bonheur. Un seul mot, continuez !” , exalte le Président Djapite Ndoumbe Quentin dans son allocution.
Passés ces moments chaleureux et de vives émotions, place au travail pour de nouveaux exploits. Tout le souhait et toute la prière du désormais président du Tribunal de Première Instance de Douala Bonanjo c’est de trouver sur place à Douala dans sa nouvelle juridiction une famille comme ce fut le cas à Bafoussam. La cérémonie va s’achever autour d’un pot pour un send-off particulièrement émouvant.
Houzer NGOUPAYOU