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Au-delà de la polémique : Et si la sortie du patriarche Fotso Victor était une inspiration divine?

Échappé à la mort à quatre reprises, le patriarche Fotso Victor qui revient d’un long voyage fait des relations fracassantes à l’origine de pas mal de controverses. Une sortie qui mérite tout de même des analyses froides et objectives pour mieux comprendre la position d’un homme au style singulier.

Après une longue période d’absence sur la scène politique nationale camerounaise du fait de la maladie qui a failli l’emporter, le tout puissant maire de Pété-Bandjoun se relance à la faveur de sa sortie le week-end dernier à Bayangam, invité au meeting de remerciement du président de la République, pour le maintien de Madeleine Tchuinte au gouvernement dit des grandes opportunités, en sa qualité de ministre de la recherche scientifique et et de l’innovation

Des révélations époustouflantes

Prenant la parole au cours de cette rencontre, le patriarche qui n’a pas eu la possibilité de s’exprimer depuis la présidentielle 2018 et toutes les dérives survenues au lendemain de cette échéance, va saisir la balle au rebond pour faire des déclarations impressionnantes, qui vont suscité pas mal de controverses au sein de la société camerounaise, et plus encore sur la toile.

“Le bon Dieu a dit que je dois être là. Il fallait que je sois là, aujourd’hui. J’ai risqué la mort quatre fois. Mais jamais entré dans le coma. C’est pour ça que j’ai tenu à dire à tous les nouveaux politiciens, plus particulièrement à mes frères Bamileke. Il ya des places qu’on peut vous donner vous refusez, parce que ça vous dépasse. Mettez ça dans vos têtes, parce que, une panthère pour attraper le gibier ne saurait faufiler au milieu des lions. C’est impossible. Si on vous dit qu’aujourd’hui qu’il ya quelqu’un qui peut sortir parmi vous et aller à Etoudi, je vous jure, on vous ment. Ce n’est pas encore votre temps. Je vous dit vous allez voir. Mais je ne serai pas là. C’est Ahidjo qui nous avait dit, pour le moment non, allez doucement. Vous êtes pressés pressés et vous allez voir. Le pouvoir ne se partage pas. On fait semblant. Même le pouvoir qu’on donne à madame le ministre on tient en haut hein!”, Dixit le patriarche Fotso Victor, l’une des figures emblématiques du patriarcat qui compte à l’ouest aujourd’hui.

FOTSO Victor parle à Maurice Kamto

Au regard de l’actualité au Cameroun, on n’a forcément pas besoin de consulter une boule de cristal pour comprendre que ce message s’adresse principalement au Pr Maurice Kamto, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018 au Cameroun, qui ne cesse de menacer le régime de Yaoundé dont il accuse d’avoir volé sa victoire. En guise de rappel, Maurice Kamto, son directoire et les autres militants du parti MRC et alliés, sont en détention à la prison centrale de Yaoundé, pour avoir défié l’autorité de l’État, en organisant des marches de protestation et de revendications, sans autorisations formelles.

Toutefois, au-delà de la polémique, la sortie du patriarche Fotso Victor sur la question politique mérite d’analyser plus en profondeur pour comprendre les déclinaisons de telles révélations. Dommage que certains, champions de la perversion dans les réseaux sociaux, au lieu de questionner cette thèse, se sont mis plutôt à verser dans des injures comme on sait bien le faire depuis un temps sur la toile. Ils ont certainement oublié qu’en Afrique, les patriarches sont ce qu’il ya de plus sacré.

La première curiosité de cette sortie qui alimente les débats, FOTSO Victor fait une révélation sur sa personne. Comme quoi, il aurait été visité par l’esprit de la mort à quatre reprises. Ce qui laisse imaginer qu’il revient d’ailleurs.
Deuxièmement, en demandant à ses frères Bamileke d’attendre parce que ”ce n’est pas encore leur tour”, il s’est voulu très rassurant et prêt à en faire un pari, lorsqu’il dit par exemple : ”Je ne serais plus là, mais vous allez voir”. Des expressions entre autres qui pèsent suffisamment.

En tout état de cause, la sortie du patriarche Fotso Victor, au-delà de la polémique des réseaux sociaux, pourrait être considérée comme une prophétie, à prendre avec beaucoup de tacts, au lieu de jeter dans des injures et menaces. S’il est vrai que le Cameroun est un pays démocratique et que tout citoyen est libre d’aspirer se retrouver aux affaires par la voie des élections, il est d’autant plus vrai que des révélations venant d’un patriarche à la dimension de Fotso Victor, ne doivent pas être balayées d’un revers de la main, encore moins faire l’objet des injures en en plus finir, car, la démocratie ne saurait signifier la perte des valeurs morales

Sébastien ESSOMBA

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