Alerte/mœurs : Quand la désacralisation des fonctions des agents de sécurité rend vulnérable la sûreté de l’État
Entre bagarres, mépris et images obscènes sur l’espace public, les agents de sécurité font l’objet d’un traitement qui relève de l’inédit. Ce qui constitue une entrave à leur mission de protection des citoyens et de l’intégrité territoriale.
Il ne se passe plus de jours, sans que l’on assiste à une escarmouche, livrée dans nos rues entre les agents de forces de sécurité et les civils. Les bagarres observées à travers les réseaux sociaux avec les forces de maintien de l’ordre qui se soldent parfois par la victoire entre guillemets des civils, commencent à semer le doute sur le mystère de la dissuasion entretenu depuis belle lurette par les encadreurs de défense. Napoléon 1er, ou Napoléon Bonaparte, le père de l’armée au 19ème siècle, se retournerait dans sa tombe. Lui qui déclarait et je cite : ”le jour où la démocratie entrera dans l’armée, l’armée cessera d’être armée…”. Ce raisonnement monarchique bien qu’estimé de dictature, aura discipliné l’armée au fil des temps, au point de faire de ce corps, l’unique secteur organisé de l’humanité. Le chef reste le chef, et le subalterne reconnaît sa place.
Fort de cette logique, la principale force de l’armée ne réside ni sur la qualité et la quantité des armes et munitions qu’elle possède, ni sur l’effectif de ses hommes, mais essentiellement sur la capacité et l’esprit d’entretien du mystère autour de la dissuasion. Dans nos villages, un seul Agent Communal en tenue, pouvait contenir toute la communauté avec une matraque en bois sans s’inquiéter. Et tout le monde payait ses impôts forfaitaires sans discuter. Ce n’est pas anodin, les couleurs choisies pour confectionner les uniformes des armées et leurs modèles de couture. Ils ont fait l’objet d’études minutieuses et d’orientations vers la dissuasion et l’impression du public. Les initiateurs ont réussi à capter l’esprit des gens. Voilà pourquoi dans le monde entier, toutes les tenues et uniformes des différentes armées sont presque identiques. Elles ont les mêmes couleurs et les mêmes formes. L’objectif demeure sur la dissuasion et l’impression du public.
Rendons nous compte que lorsque notre fils, frère, cousin ou toute personne de notre entourage entre dans l’armée, nous ne l’abordons plus n’importe comment, surtout quand il a porté son uniforme. C’est le mystère entretenu depuis la genèse des armées. D’après l’histoire, Napoléon en sait quelques choses ! Mais attention ! Lorsqu’un civil réussit à poser le dos d’un ”soldat formé” au sol, aux vues et au su de tous, ça devient compliqué et on peut supposer que la force s’est laissée dominer par la faiblesse. Il y a lieu de s’interroger désormais sur la qualité de formation reçue par nos jeunes soldats.
L’avènement de la ”démocratie”, de la ”liberté d’expression” (même par les coups de points), l’avancée technologique qui favorise la communication non contrôlée à travers les réseaux sociaux, devraient faire l’objet d’études approfondies par les décideurs. Les pouvoirs publics sont davantage interpellés ici sur la vulgarisation et la divulgation des informations et images sur la toile. A cause des réseaux sociaux, les secrets sont dehors. L’obligation de réserve n’existe plus. Un laisser aller qui devient un risque pour l’avenir des peuples. Mais alors, un très gros risque. A bon entendeur, salut !
Alioti SHEIDA