Actions parlementaires : Ce que l’Association Internationale Kofi Annan attend sur le terrain
L’organisqtion de la société civile juge insuffisantes les actions des parlementaires camerounais. Elle entend les appuyer à travers des formations pour une bonne complicité avec les populations.
Comment est-il possible ? Il est question pour cette association de procéder dans un premier temps à deux méthodes concrètes qui commencent par un déploiement des enquêteurs sur le terrain afin de collecter les données auprès des populations. C’est d’ailleurs l’objet d’un séminaire de formation qui s’est tenu mardi dernier à Bafoussam. « L’objet de ce séminaire c’est former les enquêteurs que nous voulons déployer sur le terrain en vue de collecter les données afin de passer à la phase suivante du projet qui s’intitule : “appui à l’efficacité de l’activité parlementaire au Cameroun” », explique Thiery Calvin NGOUNE, coordonateur national AIKA branche Cameroun, par ailleurs chargé de suivi évaluation du bureau international.
Ces données sont relatives aux activités des élus qui semblent ne pas être concrètes, encore moins suffisantes pour l’AIKA, même si l’on reconnait les démarcations des certains : « Nous n’avons pas la prétention de trainer nos représentants dans la boue ou alors de les épingler négativement, mais nous faisons un état de lieu de manière froide en tant que chercheur, et dans le cadre du présent projet il s’agit de poser ce diagnostic et de voir qu’est-ce qui n’est pas encore prompt à générer, à enduire des résultats tangibles sur le terrain pour que les populations ressentent un effet bénéfique de leurs actions », critique humblement le Docteur Albert JIOTSA, chercheur et consultant.
L’AIKA souhaite voir les parlementaires un peu plus auprès des populations dont ils sont redevables. C’est pour cela qu’elle voudrait leur venir en aide en les accompagnants même dans la conception et de l’élaboration des lois. Par ailleurs, elle estime que les comptes rendus parlementaires devraient être plus réguliers sur le terrain, et qu’ils soient plus opérants ; ceci à partir du moment où les doléances reçues auprès des populations ont été formulées et implémentées en terme de recommandation aux pouvoirs publics et voir leur impact.
Au cours de ce séminaire, les participants ont eu droit à six modules présentés par des experts en la matière. Ce qui leur permettra d’effectuer efficacement leur tâche sur le terrain tel que le confirme BADIE PEKATOU Amina Yasmine: «J’ai compris que les initiateurs du projet avaient compris que la société civile ne participe pas à l’élaboration des lois ; et à travers cette formation nous allons pouvoir mener à bien les enquêtes sur le terrain ». Il leur manque simplement de se déployer sur le terrain pour un travail efficace d’implémentation des acquis, à en croire TEBETING Jean Aimé, participant : « Nous allons aller sur le terrain collecter les données sur la pertinence de la question ; à savoir pourquoi nos parlementaires n’initient pas des projets pour une bonne cohésion sociale. Nous produiront des rapports que l’AIKA va utiliser pour pouvoir mieux structurer, mieux former nos parlementaires ».
Après cette phase de formation, l’AIKA entend organiser la formation et l’accompagnement des parlementaires sur la question ; ceci après le rendu des données collectées par leurs enquêteurs. Ainsi, les populations pourront véritablement profiter pleinement des activités à elles dues.
Césaire MOULIOM