Les élues du peuple reprennent du service ce mardi, 12 Mars 2019. Une session très attendue au regard des problématiques d’ordres politiques, sociales et même économiques de l’heure au Cameroun, problématiques qui devraient s’inviter à la table des débats à l’hémicycle.

La session parlementaire du mois de Mars s’ouvre dans un contexte marqué par une batterie de questions qui font et défont l’actualité au Cameroun.
Parmi les problématiques attendues sur la table des débats, la lancinante question de la crise anglophone qui s’enlise au fil des temps, malgré les tentatives de résolution par les autorités de Yaoundé. Dans une situation pareille, transformée complètement en grand banditisme où des jeunes, réfugiés en forêt, dictent leurs lois sur les populations qu’ils disent défendre, il ya lieu de crainte. Peut-être faudrait-il que les femmes parlementaires, avec l’instinct maternel, aillent sur le terrain à la rencontre de leurs congénères, afin qu’elles puissent ensembles trouver des astuces nécessaires pour faire rentrer à la maison ces enfants qui, sous le coup des stupéfiants et des substances psychotropes, commettent des crimes contre leurs propres peuples.

Le silence complice des femmes parlementaires

L’hypothèse de la touche féminine en tout cas qui se rapproche de celle du président du Tribunal de Grande instance de Bafoussam il ya une semaine, à la faveur d’une table ronde relative à la journée internationale de la femme, organisée dans la salle d’audience de la cour d’appel de l’ouest. Il se questionnait effectivement sur le silence de la femme depuis le début de la crise, notamment les femmes parlementaires qui auraient dû, selon lui, former un groupe de femmes pour réfléchir sur cette question. L’ouverture de cette session pourrait en être une occasion, car, il n’est jamais trop tard pour entreprendre des actions salvatrices.

Par ailleurs, la sortie très récente des États-Unis d’Amérique et de l’Union Européenne sur cette question et sur les questions des libertés publiques au Cameroun, avec l’interpellation du directoire du mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), pourraient être évoquées. Il s’agit en effet des sujets à l’ordre du jour aujourd’hui, qui posent la problématique des libertés publiques d’une part et d’autre part, l’ingérence dans les affaires des autres États par les partenaire économique comme les Etats Unis.

On n’oublie certainement pas la montée en puissance du tribalisme et des propos de haine sur les réseaux sociaux et même à travers certains médias classiques, une vraie menace sur la paix et le vivre-ensemble.

Sur le plan politique, les débats sur les questions des élections municipales et législatives sont attendues. Il faudra renouveller le mandat des élus du peuple, arrivé à terme depuis l’année dernière. Probablement aussi, les élections régionales qui sont évoquées de plus en plus ces derniers temps.

Sur le plan économique, il pourra s’agir du retrait de la CAN et les conséquences économiques. On sait bien que la dernière session parlementaire du mois de novembre dernier, consacrée au vote du budget, le sujet de la coupe d’Afrique des nations de football était au centre des préoccupations. D’où le budget relativement à la hausse. Aujourd’hui, après le retrait de l’organisation, il faut bien trouver des astuces pour l’économie nationale. Aussi, le commun de mortel se serait attendu à l’ouverture d’une enquête sérieuse sur la disparition des pièces de monnaie dans notre pays. Une question très lancinante qui conditionne les citoyens au quotidien aujourd’hui où, obtenir la monnaie devient un luxe.

Voilà entre autres, les sujets qui intéressent le peuple, et dont des débats et des réponses appropriées pourraient être salutaires. Et que la session commence !

Sébastien ESSOMBA