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Préservation de la paix : L’exemple qui vient de l’Eglise évangélique

Au moment où certains hommes de Dieu semblent contribuer à la détérioration du climat politique au Cameroun par leurs prises de position, le clergé de l’église évangélique tient le juste milieu et invite les citoyens à la raison. Une rencontre de prière s’est tenue samedi, 09 Mars 2019, à l’esplanade de la communauté urbaine de Bafoussam, à l’effet d’invoquer le très haut pour la paix au Cameroun.

Le contexte sociopolitique et sécuritaire du Cameroun est inquiètant. Avec notamment, la crise persistante dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, la question sécuritaire dans l’extrême-nord avec les affres de la secte Boko Haram, les enlèvements dans la région de l’Adamaoua et, les agitations sociales nées de la dernière élection présidentielle.

La solution à toutes ces menaces sur la paix selon le clergé serait la voie divine. C’est ce qui explique l’organisation des prières pour invoquer la transcendance, pour un retour de la paix dans les zones en difficulté. Le reverend pasteur, Marie Victor Tiozang, président de l’EEC, région synodale de la Mifi, au cours de la rencontre de prière samedi dernier à l’esplanade de la communauté urbaine, invite ses compatriotes à accomplir une mission: Celle d’aller à la rencontre de tous les camerounais pour faire d’eux des disciples et adeptes de la paix. “Le Cameroun fait face à beaucoup de difficultés aujourd’hui. L’église a besoin de se tenir comme un seul homme pour élever la voix vers Dieu afin qu’il puisse aider le Cameroun. C’est pour cela que nous nous réunissons pour prier pour le président de la République ainsi que pour tous les projets entrepris pour la paix. C’est l’année dernière que Dieu a mis ce fardeau sur mon cœur, de rencontrer les hommes de Dieu dans la ville de Bafoussam. Dès que nous les avons partagé cette vision ils ont adhéré comme un seul homme, d’où ce que vous voyez aujourd’hui”, se confie le révérend Marie Victor Tiozang, président de l’EEC, region synodale de la Mifi, donnant une explication à la rencontre de prière de Bafoussam.

Agir pour le Cameroun

La prière de samedi dernier a connu la participation de plusieurs hommes d’églises. Chacun en ce qui le concerne, a donné de la voix pour la cause nationale. “Nous ne sommes pas rassemblés en campagne d’évangélisation. C’est un programme de prière qui est à sa deuxième édition, la prière pour le Cameroun émergent, et nous avons sous-titré, le corps du Christ parlant d’une même voix. Il est question pour l’église, dans la contrée de Bafoussam et ailleurs, d’ouvrir les barrières éclésiale, pour se retrouver sous le label Cameroun afin de porter notre nation dans la prière et l’accompagner dans la réalisation des projets. Dieu n’agit pas, selon le prophète Zacharie, lui-même dans ses prophéties. Il confie la responsabilité aux hommes et aux serviteurs de Dieu, pour que les pasteurs instruisent les peuples à l’action terrestre instruite par Dieu, qui a deux volets. Celui de l’agir et celui de l’intercession. On ne peut pas intercéder pour le Cameroun par exemple sans être en train d’agir pour le Cameroun. Agir dans tous les sens comme un fils de la nation, comme un citoyen qui a des actes sérieux et importants à poser, mais aussi comme un citoyen qui se sent mal devant certaines situations que le peuple traverse. C’est pour cela que pendant que nous prions pour la paix, nous avons l’obligation d’avoir les regards rivés sur quelques actes d’injustice. Nous sommes obligés de dénoncer tout ce qui peut être à la source de la guerre. L’église ne peut pas continuer à s’enfermer dans les temples”, Renchérit Victor Souop

A l’occasion de cette rencontre de prière, c’est un public de grands jours qui avait répondu présent au rendez-vous. Un rendez-vous qui s’apparente à une réponse à certains hommes de Dieu qui n’ont Dieu que pour mettre de l’huile au feu.

Clarisse FOTSO

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