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Atteintes aux valeurs de paix et de sécurité : Les femmes de la justice à l’ouest plaident non coupables !

La conférence débat, tenue ce mardi, 05 Mars 2019, dans le cadre des activités de la semaine de la femme au palais de justice de Bafoussam a permis de lever l’équivoque sur les rôles de la femme dans le cadre de la préservation de la paix et de la sécurité, dans un environnement où les tensions sociales se veulent légions

C’est un après midi tout à fait particulier ce jour au palais de justice de Bafoussam. Dans le chapitre des activités relatives à la journée internationale à elles consacrée, les femmes du palais de justice de Bafoussam ont mis un point d’honneur sur les activités sociales et intellectuelles.

La journée de ce mardi s’ouvre par une consultation juridique, une opération qui aura permis de renseigner les citoyens sur les problèmes sociaux auxquels ils font face au quotidien.

C’est à peine que s’achève cette activité que la salle d’audience de la cour d’appel accueille une deuxième articulation et non des moindres, inscrit à l’ordre du jour. Loin d’une audience comme à l’accoutumée, c’est une conférence organisée par ces femmes, à l’effet d’apporter leurs contributions sur certaines questions liées à l’existence de la femme dans la société.

Un panel aguerri pour un public responsable !

Le thème de conférence porte sur la corrélation entre la stabilité sociale et le leadership féminin, pour une société de paix. Les exposants, constitués des magistrats et greffiers, sous la coordination de dame Djéré Mandon Elise, substitut du procureur de la République près les Tribunaux de Bafoussam, vont alors axer leurs analyses sur quatre points, à savoir les acteurs féminins dans le monde en général et au Cameroun en particulier, les actions menées pour parfaire la paix dans le monde, les pesanteurs intrinsèques et extérieures de l’implémentation de la paix par les femmes et, une ébauche de solution afin de garantir la stabilité sociale pour une société de paix.

Les avis des uns et des autres sont partagés sur la problématique de la femme dans la société. De Nkayoue Ngam Sidiki, substitut du procureur de la République à Akumbo Blessing, auditrice de justice en passant par Me Ekongwese Dorine, administratrice de greffe en service au Tribunal de première instance de Bafoussam, tous sont unanimes d’un fait qui se veut constant, la victimisation comme un frein à l’épanouissement de la femme.

La femme et les tensions sociales au Cameroun

La conférence de ce mardi a connu la présence de plusieurs responsables de la chaîne judiciaire. Entre autres, le procureur de la République près les Tribunaux de première instance de Bafoussam et de Grande instance de la Mifi, Jean Marie Badoana; le président du Tribunal de Grande instance de la Mifi, Ndjana Armand Kisito ; le Greffier-en chef près le Tribunal de première instance de Bafoussam, Me Kuela Madjouka Yvonne, administrice principale des greffes ; des avocats généraux, des juges et autres substituts, etc.

Dans un contexte camerounais marqué par des tensions sociales et donc la crise dite anglophone qui perdure depuis plus de deux ans, le président du Tribunal de Grande instance, s’interroge sur le rôle de la femme, mère de l’humanité, celle-là qui pouvait prendre le bâton de pélerin avec sa touche féminine et maternelle, pour faciliter le retour au calme dans les zones en crise. “Je n’ai même pas vu les femmes parlementaires se lever pour dire non à ce qui se passe dans notre société depuis le début de la crise”, s’exclame-t-il, s’interrogeant en même temps sur la quête permanente de l’égalité, revendiquée par les femmes, s’il ne s’agit pas là d’une des raisons de la dégradation des valeurs dans la société. “La femme à force de chercher cette égalité pour atteindre les Cimes de la société ne serait pas en train elle-même de détruire son environnement ?”, S’interroge-t-il.

À l’allure des réquisitions, le substitut du procureur Enoti Fils, pense qu’il est temps que les femmes cessent de crier sur tous les toits au nom d’une égalité qui ne saurait être qu’une vue de l’esprit, pour la bonne marche de la société. Qu’on cesse de croire que partout où se trouve l’homme, la femme devrait y être pour une fameuse question de parité. Et que la femme occupe le poste qui lui scie le mieux et vice-versa. Cela permettrait d’éviter certaines polémiques inutiles, estime-t-il.

De l’avis de Me Ekongwese Dorine, la femme doit se désarmer de certaines pesanteurs. Dans son argumentaire, elle croit savoir que la femme est celle-là qui devrait mettre ensemble des personnes sans discrimination d’idéologies ou d’appartenance politique, et non celles qui utilisent les réseaux sociaux pour créer de la discorde au sein de la société.

Houzer NGOUPAYOU

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