Les responsables du mouvement pour la renaissance du Cameroun invitent leurs militants au boycott de la 53e édition de la fête nationale de la jeunesse.

Dans un communiqué adressé aux secrétaires des fédérations régionales du MRC, signé du secrétaire général national à l’organisation, Me Ndong Christopher Mveh, le 08 février 2019, les militants sont invités au boycott de toutes activités liées à la célébration de la fête nationale de la jeunesse le 11 Février 2019. Parmi les raisons évoquées, la détention du directoire du parti dont son président national, le Pr Maurice Kamto, depuis le 28 janvier dernier, en marge de la marche de contestation du 26 janvier, s’inscrivant dans le cadre du plan de résistance de cette formation politique qui peine à accepter sa défaite à l’issue de la présidentielle d’octobre 2018 ayant connu sans surprise, la victoire de Paul Biya. ”Mesdames et messieurs les secrétaires des fédérations régionales ; Les 26 et 28 janvier 2019, le président national, président élu et plus de 200 camarades et alliés ont été illégalement arrêtés à travers le territoire national et abusivement gardés à vue par les autorités désormais illégitimes de Yaoundé pour avoir simplement exercé leurs droits de manifestation et d’expression reconnus tant par la loi fondamentale que par les instruments juridiques internationaux dûment ratifiés par le Cameroun. Il est dès lors, évident que ces arrestations, enlèvements et déportations n’ont pour seul dessein que de décapiter un adversaire, le MRC, et que des personnes détenues sont des otages politiques d’un régime dont le vrai visage dictatorial, qui n’hésite pas de tirer sur les manifestants pacifiques et à mains nues, est désormais dévoilé aux yeux du monde. En conséquence, vous voudrez bien informer et instruire nos militants, que le MRC n’entend pas participer au défilé du 11 Février 2019, et aux manifestations y relatives”, pouvait-on lire dans ce communiqué.

Depuis quelques jours cependant, des mots d’ordre circulent dans la ville de Bafoussam, invitant les citoyens à boycotter la célébration de la fête nationale de la jeunesse et préconisant les villes mortes ce Lundi, en brandissant des menaces à l’endroit des contrevenants. Dans une sortie par voie de communiqué de presse il ya deux jours, le sous-préfet de l’arrondissement de Bafoussam 1er a tenu à inviter les populations à faire preuve du civisme et rassure quant aux mesures sécuritaires prises pour mettre en déroute tous fauteurs de troubles. Pour l’heure tout va pour le mieux en ce qui concerne les activités relatives à la 53e édition de la fête nationale de la jeunesse dans l’ensemble de la région de l’ouest

Sébastien ESSOMBA