La Présidente nationale de l’UDC, met en garde le nouveau Sultan sur son éventuelle entrée en politique. C’était à l’occasion de la cérémonie d’installation des membres élus à l’issue des opérations de renouvellement des structures de base du parti.

La Présidente nationale de l’Union Démocratique du Cameroun (Udc), a procédé le lundi, 17 octobre 2022, à l’installation des membres du bureau nouvellement élus, à la faveur des opérations de renouvellement des organes de base du parti dans la circonscription électorale du Noun 1 à Foumban. La cérémonie qui avait pour cadre la place des fêtes de Foumban avait drainé un monde impressionnant, signe de la vitalité du parti dans cette circonscription. Militantes, militants et sympathisants de l’UDC ont répondu massivement présents à l’appel de leur Présidente à ce rendez-vous. Rendez-vous qui s’est voulu un baromètre essentiel dans un contexte politique marqué dans le département du Noun par une guerre de positionnement, à moins de trois ans des échéances électorales majeures au Cameroun.

Pour cette septième étape d’installations, la Présidente nationale de l’Union Démocratique du Cameroun a saisi l’occasion pour faire part des projets réalisés par les élus de son parti jusqu’ici, des projets en cours de réalisation et surtout les pesanteurs qui plombent certaines avancées, pesanteurs liées selon elle aux activités néfastes des ennemis du développement tapis dans l’ombre et dans le camp adverse qui font feu de tout bois pour saper les efforts consentis, “ceux-là qui n’ont pas pu apporté un projet à Foumban dans le cadre de l’organisation de la Can 2021”. L’occasion faisant le larron, elle en a profité pour rassurer le public de son entière détermination à défendre le Noun, notamment au sein du conseil régional de l’Ouest où elle conduit les dix-sept membres élus de l’UDC. Le fait marquant de cette cérémonie aura été sans doute l’adresse au sultan et par dessus tout, un message aux chefs traditionnels pris dans l’étau de la politique politicienne. Ces chefs qui, de plus en plus, se laissent manipuler par le système en place, au détriment des valeurs traditionnelles qui étaient jusque-là un repère pour les peuples Africains.

Images de la mobilisation de Foumban

DE LA MISE EN GARDE

Depuis son accession au trône de la Dynastie de Chare Yen, sa Majesté Mouhammed-Nabil Mbombo Njoya fait foule. Il est aimé et adulé par son peuple. Une posture très calculée par certaines pontes du régime qui voudraient bien en profiter dans l’espoir de renverser enfin la tendance à Foumban. Mais c’est sans compter avec la détermination du camp d’en face. La Présidente nationale de l’UDC, dans son franc parler habituel, n’est pas allée du dos de la cuillère pour sensibiliser et attirer l’attention du nouveau Sultan sur la réalité politique dans le Noun, et de ce qui adviendrait au cas où il se laissait manipuler par les adversaires politiques. “On le rappelera toujours, parce que le Dr Adamou Ndam Njoya, en battant à plate couture sa Majesté le Fon Mbombo Njoya qui, partant de sa chaise de l’autorité traditionnelle, avait devoir semer la confusion dans l’esprit de Foumban, militants et militantes de l’Union Démocratique du Cameroun, en votant massivement à chaque élection et en donnant à chaque fois une déculottée à ceux-là, vous avez prouvé que vous pouvez défendre votre choix”, s’exprime l’hon. Tomaino Ndam Njoya, non sans rappeler la qualité de l’éducation politique des citoyens de Foumban qui leur permet de faire le distinguo entre le politique et le traditionnel. “En tout cas, ce qui vous attend lorsque vous entrez dans le jeu de chaise musicale, vous qui vous laissez entraîner par les adversaires politiques qui viennent vous faire tout miroiter, au risque de ne devenir qu’un véritable pot de chagrin, parce que votre manteau d’autorité traditionnelle ne laisse plus personne dupe. Sachez donc que Foumban n’est plus dupe non plus”, va-t-elle ajouter.

Les membres du bureau élus de la “Citadelle”, mains levées vers le ciel, ont juré d’exercer leurs fonctions avec dignité. Une marche, de la place de fêtes, lieu de la cérémonie, vers l’espace culturel Njimonkouop à Njinka a marqué le cloud cette activité.

Hamza NGACHILI