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Sylvie Jacqueline NDONGMO : “L’impôt est un blocage pour les populations locales vulnérables”

La Présidente de la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté pour l’Afrique, invite les autorités à l’action, pour aider les personnes vulnérables à se prendre personnellement en charge à travers la création des richesses. Une aide qui se résume à l’assouplissement au niveau du fisc. Sylvie Jacqueline NDONGMO s’exprimait en marge de l’atelier de Penka Michel sur l’autonomisation économique et sociale des femmes déplacées internes de la crise sécuritaire des régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest et des filles mères.

Cet atelier était en réalité la clôture de la série qui aura permis de former dans le département de la Menoua plusieurs centaines de femmes dans diverses activités. “Cette formation est la cinquième d’une série qui a commencé en janvier, une série de formation de renforcement des capacités des femmes déplacées internes et des filles mères dans le département de la Menoua. Nous sommes à la dernière phase en fait, parce que l’objectif prevu était de former 500 femmes aux activités génératrices de revenus et d’autres modules théoriques. Nous avons commencé en janvier par Dschang et au lieu de 200 femmes nous avons formé 240, ensuite nous sommes allés à Fongo-Tongo où nous avons formé 82 Femmes, et nous avons clôturé à Nkong-Ni où nous en avons formé 129. Et nous sommes à Penka Michel pour la dernière phase de cette série, et Penka Michel nous surprend positivement. Nous voulons dire notre joie par rapport à ce projet, l’accueil qui a été réservé à ce projet, et au moment où nous entamons la dernière phase, nous sommes très contents des résultats obtenus jusqu’à ce jour. Au-delà des témoignages que nous recevons tous les jours, il y a espoir d’accompagnement qui va être donné à ces personnes par les autorités. Je voudrai vous donner un exemple. Hier nous avons clôturé le projet par Nkong-Ni, et nous avons demandé aux bénéficiaires de venir présenter les produits. Il y a une qui avait apprêté ses 35 litres de savon liquide. Sauf qu’elle est allée au marché la veille, elle a vendu 34 sur les 35 donc il ne restait plus qu’un seul litre. Il y a une autre qui nous a dit qu’elle n’a pas moins de 2000 francs par jour grâce au savon liquide et elle a été sollicité par un super marché à Bafoussam. Il faut seulement qu’elle ait une marque pour que le produit soit crédible. Ça nous a poussé à nous interroger et à solliciter auprès des autorités administratives qu’un accompagnement soit donné à ces personnes qui ont reçu ces différentes formations. Parce que le savon liquide n’est qu’un module parmi tant d’autres. Il y a plein d’autres modules et si elles doivent s’installer et êtres vraiment opérationnelles elles ont besoin des facilités. Nous savons comment l’impôt est un blocage pour les populations locales et nous parlons ici des déplacés internes qui sont triplement vulnérables. Nous parlons des filles mères, globalement des personnes vulnérables. Elles ont besoin de l’accompagnement, même au niveau de l’État, en terme de facilités, si nous voulons vraiment qu’elles puissent bénéficier et faire bénéficier la nation entière. Donc je suis une initiatrice comblée à la fin de ce projet. Les kits de démarrage que nous avons donné partout où nous sommes passés, leur permet donc de se prendre en charge et nous allons contribuer à travers un suivi évaluation. Merci également aux médias. Ce projet a connu un succès éclatant. On a eu les projets par le passé mais celui-ci a un résultat particulièrement important et les médias y ont contribué pour beaucoup. Donc je voudrais également que vous relayez ce message. Nous avons des sollicitations de toutes les régions du Cameroun. Nous avons des déplacés, nous avons des filles mères, bref, nous voulons rendre ce projet institutionnel c’est à dire qu’après cette phase pilote, qu’il soit désormais un projet national. Que de façon systématique, c’est le devoir de la nouvelle présidente. Elle a la lourde responsabilité de rendre ce projet institutionnel et je lui fais totalement confiance parce que je sais qu’elle a les capacités. Donc, nous voulons que l’Est, l’Ouest, le Sud-Ouest, le Nord-ouest, l’extrême-nord… Que toutes les régions puissent bénéficier de ce projet à travers l’accompagnement des différentes personnes déplacées vulnérables dans leurs différentes localités”, s’exprimait Jacqueline NDONGMO, initiatrice du projet et par ailleurs présidente Afrique de Wilpf.

Au regard donc de l’appropriation par les autorités locales (administratives, traditionnelles et religieuses) de ce projet, il est à croire que les facilités ainsi sollicitées pourraient être accordées sans trop de peine.

Merveille Patricia M.

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