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Autonomisation des femmes déplacées : Les plaidoiries de Wilpf Cameroon

La Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté plaide pour l’institutionnalisation du projet d’autonomisation des filles mères et des femmes déplacées de la crise du Noso. La présidente Afrique de l’ONG, initiatrice du projet, a émis le veut en marge de l’atelier de Penka Michel ce mardi 24 mai 2022.

Les femmes déplacées internes et les filles mères du département de la Menoua, dans la région de l’ouest Cameroun, ont bénéficié d’une série de formations, à l’initiative de l’ONG Wilpf Cameroon. Ces formations s’inscrivaient dans le cadre du projet : “Renforcement de l’autonomisation économique et sociale des femmes déplacées internes suite aux conflits dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest et des filles mères des communautés hôtes dans le département de la Menoua”.

Le projet financé par “La Francophonie avec elles” et appuyé par “l’ambassade de Suisse”, visait le renforcement des capacités dans la tenue des activités génératrices des revenus et la formation des leaders communautaires, éduqués à la Paix et à la cohésion sociale. La dernière séquence de cette série a eu lieu le lundi, 23 et le mardi 24 mai 2022 à Bafou et à Penka Michel respectivement. Les lauréates de la formation ont bénéficié en plus  des attestations, des kits de démarrage, comme ce fut le cas dans bien d’autres localités. “Je remercie Wilpf Cameroon d’avoir choisi cette localité. Je crois que cette formation a été assez bénéfique pour nous, parce que moi également après la formation j’ai déjà eu à fabriquer le savon liquide, la pierre noire, ces choses qui me font déjà gagner à mon petit niveau mon pain quotidien. Donc je pense que ça a été très bien choisi car ça va conduire à l’indépendance sur le point financier de la femme, les filles mères que nous sommes et les déplacées internes”, s’est confiée Sorelle Choundong, l’une des bénéficiaires de la formation.

DU DIALOGUE COMMUNAUTAIRE

Comme Sorelle, des centaines de Femmes dans le département de la Menoua aujourd’hui n’ont Dieu que pour Wilpf Cameroon. Cette organisation de la société, à travers l’initiative, aura simplifié la vie et donner espoir à ces femmes déplacées qui avaient de la peine à joindre les deux bouts. Elles ont été formées sur la fabrication de savons en liquide, du menthol, à la production des sardines, au fumage du poisson, à la culture du champignon, à la pâtisserie, à la décoration et à l’esthétique, à la fabrication de la farine à base du manioc, de l’amidon, de la pierre noire, à l’élevage des escargots et des lapins, au marketing digital avec un accent sur le packaging, à la planification et à la protection de l’environnement. Un autre objectif de ce projet et non des moindres, était l’éducation à la Paix et à la cohésion sociale.

Il s’agit en effet, de faire un dialogue avec les communautés pour élaborer les stratégies individuelle et collective pour la consolidation de la Paix et la cohésion sociale d’une part, d’autre part, montrer l’importance du rôle que jouent les femmes en tant qu’artisanes de Paix, et enfin de stimuler et renforcer la motivation des bénéficiaires pour le lancement de leurs activités. Ce dernier point était au centre de l’atelier de Penka Michel, tenu le mardi 24 mai 2022. En marge de cet atelier, la présidente exécutive de Wilpf Cameroon, au regard des prouesses enregistrées jusqu’ici, sollicite l’extension du projet pour permettre aux femmes déplacées internes et aux filles mères d’autres régions d’en bénéficier aussi. “Nous voulons rendre ce projet institutionnel c’est à dire qu’après cette phase pilote, qu’il soit désormais un projet national. C’est le devoir de la nouvelle présidente. Elle a la lourde responsabilité de rendre ce projet institutionnel et je lui fais totalement confiance parce que je sais qu’elle a les capacités”, précise Sylvie Jacqueline NDONGMO, porteuse du projet.

Passée la phase de mise en place, l’organisation non gouvernementale Wilpf Cameroon, entend revenir sur le terrain dans ce département. Il sera question cette fois des suivis évaluation, à l’effet de se rassurer que tout va pour le mieux.

Sébastien ESSOMBA

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