Dr. Fotso Fostine dit “Tchemo Mafinko” : “À compter de ce jour et à tout jamais, j’aspire à mener une vie loin de tout conflit, mais proche de l’amour et du pardon”
Chef de la famille kamdem Philippe Robert, Hon Dr Fotso Fostine dit “Tchemo Mafinko” s’exprimait en marge de la célébration de la vie de sa génitrice, maman kamdem née Simo Bernadette, qui a bénéficié des hommages dûes à son rang ce samedi, 16 avril 2022 à Banka-Baham, en présence d’un parterre hétéroclite de personnalités dont l’Ambassadeur de France au Cameroun, S.E Christophe Guillou. Un témoignage plein d’émotions dont nous vous proposons la teneur.
Ma tendre épouse, ma mère bien aimée ;
A cette heure fatidique de notre grande et ultime séparation, je voudrais avant toute chose, confier le repos de ton âme au Seigneur Tout-Puissant, avant de t’exprimer une fois de plus tout l’amour que j’ai toujours eu pour toi.
Ma tendre épouse, ma mère chérie, tout ce que j’ai fait pour papa KAMDEM Philippe, je l’aurais fait sans hésiter pour toi, tu le sais, tout comme pour chacun de mes frères et sœurs.
De là où tu te trouves en ce moment comme esprit maintenant, je suis persuadée que tu vois et apprécies les actes que je pose et continue de poser pour ton honneur, la sérénité et le repos de ton âme. Je prie le Seigneur de sonder nos cœurs, d’envoyer son esprit de pardon et de réconciliation dans notre famille. À compter de ce jour et à tout jamais, j’aspire à mener une vie loin de tout conflit, mais proche de l’amour et du pardon, en quête de l’unité, c’est la grande résolution que je tire de cette histoire.
Il y a 18 ans, mes oncles et patriarches de cette grande famille ont honoré la volonté de leur frère et fils, notre feu père, Papa Philippe, en me confiant la lourde tâche de lui succéder en tant que Chef de famille. Je ne suis pas là pour vous dire que j’ai tout réussi, mais devant Dieu, je tiens à vous promettre que je me suis toujours battu pour ce qui me semblait être juste. Je n’ai pas toujours trouvé les bons mots, les méthodes idéales, mais j’ai voué ma vie à combattre du côté de la justice. La justice pour les malades de cette famille, les enfants, les petits enfants, les oncles, les tantes, la justice signifie que nous devons prendre soin d’eux, de leur santé, car ils sont un trésor d’amour, de connaissance et de savoir pour notre famille. La justice pour notre maman Bernadette, car au fond j’ai toujours été persuadé que seule la vérité pouvait nous unir, encore fallait-il que cette vérité se révèle entre nous sans obstacle. Maman tu es partie, c’est une tragédie, mais une chose est sûre dorénavant, plus rien ne te séparera de la vérité, celle qui guérit, celle qui réuni les cœurs.
Maman, en plus de cette ressemblance physique, cette force de caractère, cette niac, cette détermination et cet acharnement au travail, tu m’as donné cette volonté de fer à poursuivre mes combats tant que la raison et la justice m’habitent, je tiens ce fort caractère de toi, il m’a permis d’atteindre les sommets dans ma vie professionnelle et ma construction sociale dans ce pays, tu m’as donné bien plus que la vie, sans toi je ne suis rien, merci maman.
On dit chez nous, que les morts ne sont pas vraiment morts. Les corps retournent à la poussière, les corps n’ont plus aucune importance et disparaissent emportés par le temps, mais les morts, chez nous, sont bien vivants. Ils nous observent, ils nous protègent, ils nous guident, et bien sûr, si nous y mettons du cœur, ils entendent nos prières.
Si nous ne les oublions pas, alors ils vivent et continuent d’exister à travers nous. Alors maman, devant le monde entier je tiens à le faire savoir :
JE T’OUBLIERAI LORSQU’UN PIANISTE SOURD, ENTENDRA UNE PETALE DE ROSE,
TOMBER SUR UN SOL DE CRISTAL.
Va et repose en paix, JE T’AIME.
(c) Hon Dr Fotso Kamdem Fostine, avril 2022