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Violence basée sur le genre : La côte d’alertes !

La question était au centre d’un séminaire de formation des professionnels des médias lundi dernier à Mbalmayo dans la région du Centre.

Plus de 56% de femmes sont victimes de violence basée sur le genre. Révélations faites au cours de l’atelier de formation des professionnels des médias tenu lundi, 20 décembre 2021 à Mbalmayo. À l’initiative de Wilpf Cameroon, une trentaine de journalistes, venus des régions du Centre, du Littoral, de l’Est et de l’Ouest, ont été capacités pour mieux agir dans leurs Rédactions respectives, afin de limiter, voire barrer la route à ce phénomène qui va grandissant et qui devient de plus en plus préoccupant. Ce sont entre autres, les cas de viol, de violences physiques et sexuelles, le harcèlement sexuel etc.

“Nous avons choisi de sensibiliser les hommes de médias, au regard du rôle qui est le leur. Ils ont un pouvoir de transformation de la société. Les médias c’est le quatrième pouvoir. Et ce pouvoir leur permet de déconstruire ou de construire. Alors, nous voulons qu’en ce moment où le pays fait face à des crises sécuritaires, que les hommes et femmes de médias soient ceux-là qui travaillent à la cohésion sociale, qui travaillent à la prévention des conflits, qui travaillent à la réconciliation à travers les reportages, à travers les analyses, et non celui ou celle-là qui attise la haine déjà visible entre les communautés. Nous pensons également que ces acteurs ont besoin d’être outillés. Ils peuvent faire parfois de mauvais reportages pas parce qu’ils veulent, mais parce qu’il y a un certain canon qu’ils ne respectent pas. Donc il était de bon ton que les médias à travers cette formation puissent s’enrichir des stratégies, des aptitudes, qui les permettent de faire de reportages sur les cas de violence basée sur le genre, tout en protégeant les victimes. C’est ça l’enjeu”, dixit Sylvie Jacqueline NDONGMO, Présidente exécutive de Wilpf Cameroon.

En réalité, la violence basée sur le genre indique-t-on, est devenue une pandémie mondiale. La banque mondiale l’a relevé dans un rapport en 2019. Il est donc important selon la présidente de la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, que les hommes et les femmes de médias soient outillés pour accompagner les actions de la société civile, les actions du gouvernement pour lutter contre cette pandémie mondiale qui touche une femme sur trois dans la vie.

L’atelier de Mbalmayo s’inscrivait dans le cadre de la formation des professionnel(le)s des médias sur l’agenda «Femmes, Paix et Sécurité», afin qu’ils puissent concevoir des programmes et éduquer la population pour prévenir la violence Basée sur le Genre. Il était donc question de permettre aux participant(e)s d’acquérir des connaissances sur l’agenda FPS (RCSNU 1325 et résolutions connexes), leur permettre d’avoir une meilleure compréhension de la violence basée sur le genre, de ses causes, de ses effets et de ses impacts. Il a été aussi et surtout question de la formation sur les stratégies de couverture médiatique de la violence basée sur le genre.

Pour le dernier module sus évoqué, notamment les stratégies de couverture médiatique de la violence basée sur le genre, Comfort Mussa, Journaliste, SisterSpeak237, a dit son étonnement quant au silence quasi systématique des médias camerounais sur la question de violence basée sur le genre, malgré la gravité de la question. Elle invite cependant les professionnels des médias à marquer la différence avec les réseaux sociaux, et ceci par un suivi réel des faits de société.

Sébastien ESSOMBA,
Envoyé spécial à Mbalmayo

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