Plusieurs centaines de militants ont répondu présents à la septième convention de l’UDC qui vient de s’achever à Yaoundé. Toute chose qui présage des jours meilleurs pour cette formation politique de l’opposition, l’une des plus emblématiques de l’échiquier politique camerounaise.

Les lampions sont éteints vendredi dernier, 29 Octobre 2021 sur la septième convention ordinaire de l’Union Démocratique du Cameroun (Udc). Venus des différentes régions du pays, militantes, militants, sympathisants et amis politiques, ont passé des moments inoubliables et pleins d’émotions au Palais des congrès de Yaoundé. Outre la conférence de presse donnée en prélude à ce rendez-vous historique, les travaux en Huis clos, la plénière, la conférence débats et une soirée culturelle entre autres, ont ponctué la septième convention ordinaire de l’UDC. Sans oublier l’élection du Président qui a vu la consécration de l’Hon Tomaino Hermine Patricia Ndam Njoya comme Présidente, pour un mandat de cinq ans. L’édile de Foumban a désormais la légitimité de répondre pleinement au nom du parti. Elle qui gérait déjà des mains de fer les affaires courantes, désignée à l’unanimité par les membres du bureau politique, en attendant l’organisation de la convention.

DES HOMMAGES AU DR ADAMOU NDAM NJOYA

L’un des faits marquants de cette convention aura été sans doute la mobilisation. Avec le décès l’année dernière du Dr Adamou Ndam Njoya, père fondateur de l’Udc dont le charisme n’était plus à démontrer, beaucoup avait tôt fait de prédire la fin de cette formation politique. C’était sans compter avec le dynamisme de l’Hon Tomaino Ndam Njoya, celle-là qui aura beaucoup appris auprès du Dr Adamou Ndam Njoya. Ce congrès a permis de démonter cette pensée. Le caractère national du parti a été mis en exergue, à travers la présence des délégations venues des différentes régions. Cette convention s’est donc présentée comme un baromètre essentiel pour jauger la capacité des responsables politiques à poursuivre l’œuvre de leur Mentor.

La septième convention ordinaire de l’UDC était couplée à la commémoration du trentième anniversaire du parti. Occasion d’évaluer le chemin parcouru et jeter les bases pour un avenir certain. Ce faisant, un hommage bien mérité et appuyé a été rendu au Dr Adamou Ndam Njoya, emporté par la grande faucheuse en Mars 2020. Il a été formulé dans le chapitre des recommandations au sortir des assises de Yaoundé, l’institution des comités éthiques au niveau de tous les rouages gouvernementaux, avec les prolongements au niveau des administrations et des entreprises, tant du secteur public que du secteur privé. D’autant plus que les détournements des fonds, la corruption et le non-respect de la séparation des pouvoirs entre les différentes institutions de l’Etat sont des plus préoccupants.

L’UDC HONORÉE PAR DES PERSONNALITÉS PUBLIQUES

Plusieurs figures marquantes de la politique camerounaise étaient présentes aux côtés de l’UDC au Palais des congrès de Yaoundé. Au rang de ces figures, le ministre Bello Bouba Maïgari, Président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (Undp), Edith Kabang Wallah de Cameroon People’s Parti (CPP), Hilaire Zipang du Mouvement Progressiste, Pierre Kwemo de l’Union des Mouvements Socialistes (Ums), le prof Nkou Mvondo du parti Univers, entre autres. Sans oublier le Rdpc, suffisamment représenté à ce rendez-vous. Un signe majeur du respect de la mémoire du regretté Adamou Ndam Njoya.

Dans son discours de politique générale très applaudi par l’assistance, l’Hon Tomaino Hermine Patricia Ndam Njoya en véritable leader, a passé en revue les grands sujets d’intérêt national. Elle a attiré l’attention du régime Biya sur sa responsabilité historique en ce qui concerne la décrépitude de la morale publique à l’origine de plusieurs maux qui minent la société camerounaise aujourd’hui, et rappeler par la même occasion la responsabilité individuelle de chaque citoyen dans le processus de construction d’un Cameroun nouveau, “un Cameroun par nous tous et nous tous” tel que voulu par le Dr Adamou Ndam Njoya durant tout son combat. “La nouvelle ère, celle de la liberté, de la responsabilité, de la contribution de tous, va et doit commencer : le Cameroun par tous les camerounais et pour tous les camerounais”, tel était d’ailleurs le thème de cette septième convention ordinaire. La nouvelle ère est donc en marche…

Sébastien ESSOMBA