Poésie : Le clin d’œil de Calixte Beyala au peuple Bamoun
Dans une sortie récente sur son compte Facebook, l’écrivaine camerounaise salue l’originalité légendaire de ce peuple si fier de sa tradition, une tradition millénaire. Nous vous proposons la teneur de cette sortie.
Le peuple Bamoun : une fierté culturelle camerounaise.
On dirait leur royaume bâtit sur des saphirs, s’encerclé de perles ou de rubis, mouliné dans un mortier de diamant.
On dirait que leur royaume s’est fondé sur la justice, sur l’équité, sur la solidarité entre ses membres.
On dirait que leur royaume a été forgé par les mains de quelques dieux généreux, bien décidés à leur offrir l’éternité.
On dirait que nos égregores ont décidé de leur offrir un lieu où l’homme se doit de se délecter du plus succulent de l’univers tout en restant dans l’antique de son authenticité.
On dirait que leur royaume a été construit pour faire briller le Cameroun de moult arc-en-ciel, Qu’il est la quintessence de la paix qui dure, que y vit l’âme de toutes les promesses de Dieu.
Les Bamoun sont là, conscients de ces privilèges que leur accorde le destin.
Ils serrent contre leurs coeurs tous ses bienfaits avec crainte et sagesse, avec intelligence et piété.
Et ils sont là, enroulés autour de leur royaume, le protégeant jalousement, réagissant comme un seul homme lorsque son intégrité est menacé, réagissant en dignes seigneurs afin que de néfastes influences ne s’en viennent en altérer la beauté, ne s’en viennent abîmer ce qui est toujours est.
Et ils gardent dans le plus grand secret, les moult vertus d’antan légués par nos ancêtres, vivant selon les préceptes de leur infaillible guide, le Roi des Bamoun.
Et ces dignes fils d’Afrique sont là, gardiens du temple, gardiens des connaissances, préservant nos derniers égregores avec la vitalité de nos guerriers d’antan.
Et nous somme fiers qu’ils possèdent une culture non frelatées, avec ses Roi, avec ses Reines, avec son histoire, avec ses Histoires, avec ses écritures et sa magie.
Les Bamoun sont tant de si belles choses pour notre pays, car ils sont le passé-présent-futur africain.
(c) Calixthe Beyala