Njoya Inoussa l’a martelé plusieurs fois à l’occasion de la conférence de presse qu’il a donnée ce samedi dans la salle des actes de la commune de Foumbot. C’était non sans condamner avec la dernière énergie l’acte de vandalisme causé à cet effet dont les conséquences sont lourdes.

L’incident qu’à connu la ville de Foumbot le 03 mai dernier ayant conduit à l’incendie du parquet éponyme, un mort et des blessés, ne cesse de faire les choux gras. Suite à la descente sur le terrain du ministre Njoya Sakariaou originaire de ce département, ayant conduit à une séance de travail avec les autorités de la localité, le premier magistrat de la ville est monté au créneau le samedi 08 mai dernier. Il était question pour lui de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé à Foumbot. En effet, Njoya Inoussa a indiqué que tout est parti d’un « désamour entre les populations et les autorités judicaires » de cette ville. Une population qui, à en croire le maire, en avait ras-le-bol des nombreuses injustices subies venant des l’instance judiciaire elle-même.

La mort de Jean Louis, vendeur illicite des médicaments,  connue comme cause immédiate n’aura été que la goûte d’eau qui a fait déborder le vase. Les autres péripéties ayant déjà été rapportées dans nos précédents articles, il est important de souligner que monsieur le Maire a tenu à condamner avec la dernière énergie l’acte de barbarisme commis par les populations. «Voir un édifice public aller en fumée est insoutenable, pire encre quand il s’agit d’un palais de justice. Nous disons ici plus jamais ça à Foumbot car c’est la deuxième fois que le parquet est incendié dans cette ville » , condamne Njoya Inoussa. C’est dire l’amertume qui anime l’autorité municipale voyant s’envoler d’une manière ou d’une autre une partie de l’avenir des jeunes de Foumbot, Massagam et Kouoptamo ; trois arrondissements que regroupe ce palais de justice. « Les enfants nés en 2020 ont leurs actes au niveau de ce parquet » , regrette-il.

Il relève pour le rappeler que l’obtention du bulletin no 3 pour des éventuels dossiers pendant ce temps devient chose compliquée, la fumée ayant réduit toutes les pièces en cendre. Le Maire a ensuite appelé les parents à assurer une bonne éducation à leur progéniture, et à ces jeunes, il en appelle à plus de responsabilité, même s’il soutient que ceux ayant mis feu à l’édifice ne sont pas les enfants de Foumbot.

« LES AUTORITES DOIVENT TRAVAILLER DANS L’INTERET DES POPULATIONS »

Le Maire de l’arrondissement de Foumbot pense que le pire aurait été évité. En fait, Njoya Inoussa fait savoir que beaucoup de fonctionnaires affectés à Foumbot ne pensent pas à servir les populations, encore moins à collaborer avec les autres parties prenantes ; en l’occurrence des fonctionnaires judiciaires. Cela relève du fait que ces fonctionnaires pour certains sont passés maîtres dans l’art de corrompre, de trafiquer l’influence entre autres. «Nous invitons par l’occasion les fonctionnaires affectés à Foumbot de travailler dans l’intérêt des populations, pas contre celles-ci». Il poursuit en les invitant à «Eviter le trafic d’in fluence, l’abus d’autorité, la corruption et les exactions de quelques nature que ce soit » .

Le Maire de Foumbot estime que ce sont ces exactions sont parfois des «Catalyseurs des révoltes des ces populations administrées » . Toutes choses qui n’auraient pas causé l’irréparable si elles avaient été mises en pratique au départ. Dans la même mouvance, le Maire invite ceux qui passent pour être des élites à penser plus à l’intérêt et l’avenir de la jeunesse, car l’heure est à réfléchir sur comment faire pour reprendre les activités à ce niveau. Sinon que pour lui, il n’y a pas d’élite à Foumbot si ce n’est ses propres populations qui contribuent à son développement au quotidien. Le Maire a enfin interpelé le gouvernement à trouver les coupables afin de faire rétablir la justice.

Césaire MOULIOM, de retour de Foumbot