Dr Léopold MATA NJEM : “Les présidents des associations locales jouent un rôle important dans l’amélioration de la qualité des soins dans les formations sanitaires”
La rédaction de Liberté Presse vous propose une attitude du Manager Régional de l’ACV, au sortir de la rencontre avec les acteurs de la santé communautaire à Bafoussam.
M. le Manager, quel a été l’objectif visé pour convoquer cette rencontre ?
Il faut dire que, depuis le début des activités communautaires au sein de l’ACV de l’ouest, il n’y avait eu aucune rencontre qui réunissait les acteurs de ce volet d’activité à savoir les vérificateurs communautaires et les présidents des associations locales. Nous avons eu à faire l’évaluation de leurs activités, on leur faisait des feedbacks par écrit, mais il fallait qu’on essaye de coller des visages aux noms que nous avions et surtout que nous essayons de discuter avec eux pour savoir quelles étaient leurs impressions et leur assurer quant à la pérennité et à l’importance des activités du financement basé sur la performance.
Au terme de cette réunion, pouvez-vous avoir l’impression que le PBF peut résolument prendre corp dans l’administration en générale ?
Ah oui ! Non seulement au terme de cette réunion mais aussi au vu de tout ce qui se passe dans la République. Je veux signaler que le financement additionnel pour l’extension du PBF au système de l’éducation de base est prêt. Les protocoles d’accords devraient être signés d’ici dix jours, donc le PBF se porte bien. Mais c’était important de rassurer les présidents des associations locales et de leur signifier quel est l’importance de leurs rôles. Parce que voyez-vous, ils représentent la communauté. Ils jouent un rôle très important dans l’amélioration de la qualité des soins dans les formations sanitaires et je crois qu’aujourd’hui c’est le départ d’une activité qui se voudra redondante, tous les six mois nous allons nous retrouver pour voir ce qu’on a fait, essayer de regarder dans le rétroviseur et planifier les perspectives.
D’après le rapport financier publié dans la salle, il se trouve que le montant de la dette est plus élevé que les réalisations. Quelle stratégie adopterez-vous pour équilibrer la gestion ?
Ah non ! On ne peut pas dire que le montant de la dette est plus élevé que les réalisations. Ce que nous avons payé jusqu’à maintenant (101 millions) par là et puis il y’a une dette de 112 millions, c’est tout simplement parce que les activités ont commencé avant le passage à niveau complet dans la Région de l’Ouest. Nous n’avons couvert tous les 20 districts de santé qu’au troisième trimestre 2019. C’est pour ça que la facture du quatrième trimestre doit être plus élevée. C’est celle qui est en attente et puis la facture du premier trimestre 2020. Mais je vous rassure qu’avant la fin du mois de septembre 2020, nous aurons payé toutes les dettes de l’ACV jusqu’à la facture du deuxième trimestre. Je crois que les jours meilleurs sont à l’horizon.
Interview réalisée par Alioti SHEIDA