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Magistrature : En attente de la fumée blanche !

Le conseil supérieur de la magistrature de toutes les attentes aura plutôt lieu le lundi, 10 Août 2020 et non le 06 août comme initialement prévu.

C’est en effet ce qui découle du communiqué rendu public ce mardi par la présidence de la République. Un changement de calendrier de la dernière minute qui fait perdurer le suspens. Ce n’est en réalité pas de la sérénité totale dans les juridictions du Cameroun ces derniers temps. À quelques jours des assises du conseil supérieur de la magistrature, l’insomnie s’empare des magistrats qui se demandent dans quelles sauces ils seront mangés. Les juridictions sont pour la plupart désertes et les regards rivés vers le palais de l’unité qui devra abriter cette session importante qui intervient trois années après la dernière, tenue le 07 juin 2017.

Au rang des attentes, l’intégration des jeunes auditeurs de justice sortis de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (Enam) entre-temps, mais qui n’ont pas eu la chance d’être intégrés directement, faute de la tenue d’un conseil de la magistrature qui reste jusqu’ici le seul moyen d’intégration.

Par ailleurs, durant ce temps d’hibernation, les magistrats en service sont restés en statut quo, sans bénéficier de leurs droits, prévus par la réglementation. Au-delà donc de l’intégration de nouveaux auditeurs de justice dans le corps de la magistrature, il sera question du reclassement des magistrats en termes de grade, de la nomination des magistrats du siège et du parquet ainsi que de la chancellerie.

De même, les magistrats incriminés pour indiscipline, assistés de leurs conseils, plaideront pour leur cause devant le conseil. À ce sujet d’ailleurs, des indiscrétions annoncent une une flopée de sanctions à l’encontre des magistrats véreux. Sans oublier le premier point qui pourra être inscrit à l’ordre du jour, notamment la prestation de serment de nouveaux membres du conseil récemment nommés. Bref, c’est une session aux attentes plurielles qui se tiendra lundi prochain à Yaoundé.

Huit ans plus tard, Baham attend toujours sa juridiction

La session du lundi, 10 Août 2020 est très attendue par les populations de certaines contrées du pays qui, jusqu’ici souffrent de l’absence des juridictions dans leurs unités. Parmi ces populations, celles des Hauts-plateaux dans la région de l’ouest et celles de Mendong à Yaoundé dans le centre, contraintes encore de parcourir de longues distances pour se faire établir les moindres pièces. Le cas des populations des Hauts plateaux par exemple qui, pour un bulletin numéro 3 ou pour un certificat de nationalité, sont tenues à voyager en direction de Bafoussam pour le besoin de la cause.

Il s’agit pourtant des juridictions créées par décret présidentiel du 15 Mars 2012 au même titre que celles de Bandjoun dans le Koung-Khi, de Bali dans le département de la Mezam, région du nord-ouest entre autres, mais qui malheureusement, ne sont pas jusqu’ici fonctionnelles. L’espoir des populations est donc fondé sur les assises de Yaoundé pour enfin trouver une solution adéquate à leurs problèmes, qui passera par la nomination des magistrats dans ces juridictions.

Sébastien ESSOMBA

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