DOSSIER

Diplomatie : Christophe Guilhou recadre ses détracteurs

L’Ambassadeur de France au Cameroun, dans un échange à la résidence du Consul Général de France dans la capitale économique, a tenu à préciser la position de la France sur les différents sujets qui meublent l’actualité dans notre pays.

Il n’a eu de cesse de fustiger les nombreux activistes qui inondent les réseaux sociaux d’informations fausses ou inventées. Il est très facile aujourd’hui de comprendre l’acharnement de certains compatriotes tapis dans l’hexagone, qui voudraient à tous les prix faire passer la pilule selon laquelle le Président de la République du Cameroun n’est plus parmi nous. Dans cette lancée, le champion de la gesticulation politique dans notre pays, qui n’est autre que M. Kamto s’est même laissé aller aux ultimatums au point de saisir des institutions nationales et internationale sur la vacance du pouvoir.

Pour ce faire, les différentes audiences accordées par le Président de la république au diplomate français accrédité au Cameroun ont fait de Son Excellence, Monsieur l’Ambassadeur une cible prisée des militants extrémistes du MRC tapis dans les pays Européens. Que n’a-t-on vu et entendu ? Dans l’échange entre le diplomate et les médias, Christophe Guilhou ne passe pas par quatre chemins pour faire comprendre aux journalistes que c’est du « délire ». Et pour schématiser ce délire, le diplomate souligne : “je vais voir le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, pour parler de l’affaire Ngarbuh, et de la Covid 19”. Au sortir de cette audience, répondant aux questions de journalistes : “je dis que le Président a promis de faire la lumière sur l’affaire Samuel Wazizi, un journaliste pris pour terroriste qui est décédé alors qu’il faisait l’objet d’une détention et d’une exploitation par la justice militaire. Ces activistes rétorquent que je suis devenu le porte-parole du palais de l’Unité. Je suis dans la foulée, accusé de bidouillage vidéo. Une pétition est ouverte sollicitant du Président Emmanuel Macron, mon rappel immédiat en France. Un vrai délire. On m’accuse de choses que je n’ai pas faites, ni dites. 85% des nouvelles me concernant au Cameroun sont fausses ».

Il n’est pourtant pas simple d’oublier que tous ces Camerounais qui se sont lancés dans des actes odieux en vandalisant et agressant physiquement des diplomates camerounais dans les ambassades font aujourd’hui l’objet de poursuites judiciaires dans ces pays respectifs. Et en ce qui concerne la France, l’Ambassadeur Christophe Guilhou précise que « pour ce qui est du saccage, pillage de l’Ambassade du Cameroun à Paris, en fonction des normes internationales et des accords, la responsabilité est celle de la France. La justice doit faire son travail et établir les responsabilités des personnes impliquées dans ces casses ». Juste pour faire comprendre à l’opinion nationale que le pays des libertés et des lumières ne cautionnera jamais la violation de l’intégrité territoriale des pays accrédités sur leur sol. Voilà qui a le mérite d’être clair. Oui la loi est dure mais c’est la loi.

Pour ce qui est de la crise dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest, l’Ambassadeur est resté constant dans ses déclarations. « Le vœu le plus cher de la France est que cette crise soit réglée pacifiquement. La France soutient tous les mécanismes mis en œuvre pour aboutir à la paix dans ces zones. Les moyens sont le Grand dialogue national qui s‘est tenu à Yaoundé, la décentralisation qui doit s’accélérer, le statut spécial dont le contenu est à définir pour ces deux régions, la poursuite des concertations avec les acteurs de la scène politique et les parties prenantes de cette guerre. Le Grand dialogue national a bel et bien montré que la pacification du NoSo ne se fera pas par les armes. Il faut y aller plus franchement dans la décentralisation afin de sortir de cette spirale négative ».

Cette position de la France est d’autant plus cohérente qu’elle apporte son soutien au Cameroun dans le cadre de la reconstruction, quand bien même il est évident que les intérêts français dans cette zone sont menacés. «30% du chiffre d’affaires des entreprises françaises basées dans le Noso sont en baisse”. En effet, il convient de préciser que la France soutient les efforts de reconstruction du Noso à hauteur de plusieurs millions de Francs CFA.

En ce qui concerne la lutte contre la covid 19, l’Ambassadeur de France au Cameroun a laissé entendre, qu’au regard des efforts déployés par le gouvernement de la République du Cameroun et de son Président, « La France se garde bien de donner des conseils au Cameroun. Pour la simple raison qu’elle n’est pas sortie de l’auberge quand bien même, la situation est sous contrôle. Vous savez, dans cette guerre sanitaire, il faut faire montre d’humilité et de pragmatisme. En France, le confinement était total. Ce qui n’est pas le cas au Cameroun qui fait face à ses réalités ».
Christophe Guilhou est aujourd’hui sous les feux de la rampe. Mais seulement, il mène sereinement sa mission sans pression ni contrainte, dans l’esprit d’une meilleure harmonie des relations qui lient le Cameroun et la France.
Un lien historique et sacré.

Me Dr Fostine Fotso, courant Mai 2020 demandait à juste titre dans un article, de ficher la paix à Christophe Guihlou. Beaucoup ont suivi son précieux cours de diplomatie et se sont calmés, mais certains bouffons continuent le sale boulot. La mise au point du digne représentant de la France vient à point nommée. Au-delà des gesticulations qui sont toujours constatées et dont le MRC se positionnerait comme le véritable instigateur. Il est grand temps que les Camerounais, les journalistes particulièrement cessent de voir le mal et les mises en scène partout. L’on ne peut réclamer le changement pour le changement, au point de subordonner la réalité à ses propres illusions, plonger tout un peuple dans l’incertitude, vouer aux hégémonies un diplomate de haut vol, au risque de créer un incident entre deux pays amis, voire précipiter le Cameroun dans le chaos.

Le premier souci du journaliste est d’informer de la vérité, d’où la nécessité, voire, l’impératif préalable de profondes investigations, de recoupements des informations. Si quelqu’un doit tourner sa langue sept fois avant de parler, c’est bien le journaliste. C’est bien le BA-BA du journalisme. À croire que certains journalistes se recrutent en vrac et se forment à la petite semaine, sans aucun effort ni volonté réels et avérés de se former, ne fût-ce que sur le tas. Cet état de choses doit changer car le diplomate français Christophe Guilhou raillé à tort sera à coup sûr le meilleur Ambassadeur français au Cameroun depuis l’indépendance, le Cameroun étant à un tournant délicat et unique de son histoire.

Les gesticulations récentes des activistes camerounais à Ottawa, Madrid, Londres, Washington et à Paris devant l’Assemblée Nationale Française sont sans conséquences et ne changeront rien à la réalité, car on ne peut injurier un Président de la République et son Ambassadeur sur des bases imaginaires et s’en réjouir. Ces bandes des bouffons et bouffonnes salissent l’image du Cameroun à l’extérieur. L’avenir nous dira plus sur tels comportements répréhensibles, Wait and see.

(c) Source : Équation, Richard Bondol

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