DOSSIER

Municipales et législatives : Quand le Minat choisit à sa mesure ses observateurs !

Le ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, aurait eu des préférences pour certains observateurs pour des raisons inavouées.

L’Association Internationale Kofi Annan, organisation de la société civile, l’une des organisations reconnues en matière d’observations des élections sur le continent, s’est vue refuser les accréditations pour le double scrutin, législatif et municipal de ce Dimanche, 09 Février 2020. Des sources proches de cette organisation, une demande a été adressée en bonne et due forme pour l’obtention des accréditations. Demande rejetée contre toute attente et sans la moindre explication malheureusement.

Interrogé sur la question, le président de L’Association Internationale Kofi Annan s’est voulu clair : “L’observation électorale est une opération qui renforce la transparence des élections lorsqu’elle est bien faite et de manière impartiale et indépendante. Mais dès que les accréditations sont refusées aux organisations qui bénéficient d’une expérience avérée en la matière et qui ont déposées une demande complète dans les délais avec toutes les pièces requises, alors on peut se poser des questions. Que cache le refus d’accord de l’accréditation à l’ONG ? Seul le ministère compétent est habilité à répondre. Il s’agit d’une tâche indélébile à la démocratie. Il s’agit d’élections locales où le choix légitime guidera l’avenir des populations locales. Ce choix à travers le vote nécessite une surveillance des organisations de la société civile dont la place a été même reconnue dans le code de la décentralisation comme acteur majeur. Alors quel avenir pour certaines organisations de la société civile victimes déjà d’acte de discrimination ?”, S’interroge Dr Serge Mboumegne, président de ladite association, qui entrevoit en ce refus, une volonté de cacher certaines irrégularités.

Sébastien ESSOMBA

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