Engagée et déterminée sur le terrain de la campagne électorale dans les hauts-plateaux, la vice-présidente de la commission départementale de la campagne pour le Rdpc et présidente de la commission locale de Banka-Baham fait bouger le département. La députée sortante jure pour le triomphe sans appel des listes de son parti, le Rdpc, au soir du 09 Février. Dr Fotso Fostine qui a communié avec la commission communale et la base militante à sa résidence de Banka Dimanche dernier, s’est livrée à notre rédaction en marge de cette rencontre.

Hon Dr Fotso Fostine, vous êtes vice-présidente départementale de la campagne pour le Rdpc dans les hauts-plateaux, nommée par le comité central, mais vous avez manifesté un intérêt particulier de faire bouger les lignes à Banka-Baham. Quelle est votre motivation ?

Je vous remercie, certes pour ces élections législatives j’ai été désignée Vice Présidente de la Commission départementale, mais j’ai eu l’honneur d’être désignée la présidente de cette commission de Banka, un village assez difficile. Ce choix n’est pas un hasard. En 2004, j’ai présidé aux destinées de cette commission, nous avons gagné, en 2011, nous avons gagné. Il y’a eu des fausses notes depuis 2013 que je ne suis pas là, et le président de la commission communale a bien pensé de me remettre ma commission.
Je suis très heureuse parce que ce dimanche j’ai pu avoir plus d’une centaine de militants, surtout que le dimanche les femmes vont au champs, dans des réunions, et autres cultes. Ce que je veux dire au peuple Banka, c’est de ne pas nous faire honte, je suis la député sortante, mais je suis la militante engagée. Je m’evertue depuis le matin à donner à manger aux militants, et je ne voudrais pas qu’ils n’aillent pas voter sous le prétexte de la famine. Je leur donne à manger et à boire, et je leur dit: tous aux urnes le 09 février 2020

Vice-présidente départementale et présidente de la commission locale, ça ne pose pas de problème ? Sinon, comment entendez-vous vous déployer pour reconquérir les cœurs des citoyens de Banka ?

Je suis présidente de la commission locale, c’est-à-dire présidente du secteur de mon village Banka. C’est vrai que je suis vice-présidente de la commission départementale, cela ne m’empêche pas de mettre un accent particulier sur mon village. Nous savons qu’il y a des partis d’opposition. C’est le préliminaire du travail que nous faisons, essayer de recenser les électeurs, et après nous allons organiser un dîner électoral, question de sensibiliser les électeurs. Nous allons parler du développement, notamment, de l’état de nos routes, nous allons leur demander de voter massivement pour le R.D.P.C afin de bénéficier des projets tels que le bitumage de la route tronçon Mague-Banka qui nous tient à cœur. Nous voulons aussi des adductions d’eau. On pourrait avoir tout ça si nous votons utile, c’est pour cela que je suis entrain de sensibiliser mon équipe, membres de la commission, pour le porte à porte que nous faisons déjà. Je ne bouge plus d’ici, jusqu’au 9 février, donc j’ai confié mes audiences au Cameroun a des collaborateurs pour me consacrer a ce travail de Fourmies. Je suis convaincue que nous aurons des résultats. Maintenant que je ne suis même plus candidate, ils vont comprendre mon attachement à ma patrie, a mon village, a ma population. Ils comprendront mieux que je plaide pour le développement, que je plaide pour que notre petit village sorte de la misère. Nous avons aussi besoin des centres de santé. Il faudrait saluer il y’a quelques années, la création d’un poste de stratégie avancée a Banka, avec 4 lits, on a eu a réussir a sauver quelques gens, quelques malades, mais cela ne remplace pas le centre de santé dont nous avons véritablement besoin. Si je vais vers le Ministre de la santé, il fera tout pour nous doter d’un véritable centre de santé, pourquoi pas d’un hôpital de district. Je suis encore Député, mon mandat s’achève le 28 février. En ma qualité de Député je sillonne le département pour demander aux populations de ne pas se décourager parce que je ne suis pas là.

Hon Dr Fotso Fostine, vous n’êtes pas candidate, mais depuis le début de cette campagne, vous brillez par une détermination inouïe. Qu’est-ce qui explique cette détermination qui vous anime ?

Je n’ai pas été investie, mais je demande à ma population de continuer à faire confiance à notre grand parti. Je booste le moral de tous les sceptiques qui croient que une non investiture est un manque de confiance ou encore que le sommet me désapprouve, non! Je suis venue leur dire que je n’ai commis aucune faute politique, et que je suis un officier de réserve. Nous devons travailler pour continuer a mériter la confiance du président de la République. Nous sommes ici dans la concession familiale de feu mon père, où je suis chef de famille. Il est rare qu’une femme succède a son père quand il y’a des garçons, oui, cette succession a fait couler beaucoup d’encre. Ça fait 16 ans que je dirige ici, et vous voyez comment la concession est propre. Je suis sûre que mon père est fier de moi. J’ai reçu ici, le Président de l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre. Il reste le Président de la République. Le chef de mon village est déjà venu ici plus de 15 fois. je m’adresse aux hommes, pas de distingo à faire entre les enfants. Ils doivent remarquer ceux des enfants qui peuvent rassembler, la preuve la voici. J’ai porté très haut le flambeau. Mon père était conseiller municipal, il est mort il y’a plus de cela 16 ans. J’ai succède a mon père sur le plan traditionnel, j’ai été également la première femme a accéder au conseil municipal, j’ai également été la première femme député des hauts plateaux. Feu mon père ne peut être que fier de moi, et je sais que ma carrière est encore devant. J’ai installé mon cabinet d’Avocat a Baham, malgré que je sois à Douala où l’on gagne beaucoup d’argent.

Sébastien ESSOMBA