Droits de l’homme : L’Association Internationale Kofi Annan milite pour une justice sans abus
Un séminaire vient de se tenir à Douala sur la question, en présence des acteurs de la justice et assimilés.
Six Modules, et pas des moindres, ont ponctués ce samedi, 28 décembre 2019 à Douala dans la capitale économique du Cameroun, le séminaire spécialisé de formation et de renforcement de capacités des acteurs de la justice et assimilés sur le droit international des droits de l’homme et la justice sans abus. En l’occurrence, le cadre juridique international et national applicable en matière d’assistance judiciaire ; Le droit international des droits de l’homme applicable à la procédure en justice ; La jurisprudence internationale relative à l’assistance judiciaire ; Combattre les abus dans l’administration de la justice : les voies de recours efficaces ; La pratique de l’assistance juridique et judiciaire « Pro-Bono » : contraintes et défis ; Constitution d’un Groupe d’avocats et juristes-conseils « Pro-Bono » au sein de l’Association Internationale Kofi Annan : Comment et pourquoi ? Une rencontre de haute facture, conduite par des Experts en Droit international des Droits de l’Homme, des Avocats au Barreau du Cameroun, et en présence des acteurs de la chaîne judiciaire, intéressés au premier chef par cette rencontre.
Voler au secours des personnes démunies
Le séminaire de Douala avait des enjeux tout à fait particuliers. Il était en effet question de renforcer les capacités des acteurs de la chaine de justice et assimilés sur les standards internationaux en matière d’aide judiciaire et des droits de l’homme dont le respect est absolu dans la mise en œuvre des procédures judiciaires. Autrement dit, les amener à connaître et respecter leurs obligations vis-à-vis des citoyens qui utilisent les services de la justice, Pérenniser les interventions d’accès à la justice de l’Association Internationale Kofi Annan (AIKA) à travers sa clinique juridique Cibles : les Sous-préfets, les agents pénitentiaires, les autorités judiciaires, traditionnelles et religieuses, les OPJ et APJ de la police et de la gendarmerie, les travailleurs sociaux et les comités communautaires, avocats, conseils…
Toutefois, il est à noter que le Cameroun a adopté en décembre 2018 un plan national de promotion et de protection des droits de l’homme pendant 5 ans (2015-2019). Il ressort de ce plan la nécessité d’offrir aux personnes face à la justice l’assistance juridique et judiciaire adéquate. “C’est dire qu’en la matière, l’on note une insuffisance de bénéfices des conseils. Le coût élevé des procédures ne facilite pas le droit à un conseil ; L’Etat désigne des conseils seulement pour certaines catégories d’infractions ; les populations subissent de nombreuses violations de droits de l’homme du fait de l’ignorance du droit et des procédures de revendications. Le projet vise en particulier à améliorer l’accès à la justice pour les groupes vulnérables comme les femmes et les jeunes incarcérés ou non”, indique Dr. Serges Frédéric Mboumegne, président exécutif de l’association internationale Kofi Annan.
Le Droit International des Droits de l’Homme est la somme des droits internationaux présents dans la Déclaration Universelle des droits de l’Homme et les traités internationaux sur les droits de l’homme, y compris les instruments. Le séminaire de Douala au Cameroun s’inscrit dans le cadre du projet : « Appui à l’accès à la justice des personnes vulnérables dans les régions de l’Ouest, du Littoral et du Centre du Cameroun ». La dernière activité de l’année 2019 de ladite Association, qui se tient au moment où la question des droits de l’Homme est sur toutes les lèvres, aussi bien au Cameroun qu’en Afrique en général.
Georges OBAMA