DOSSIER

Christophe GUILHOU : “La France a une vision de développement urbain durable pour le Cameroun”

En séjour de travail dans la région de l’ouest où il a effectué une visite des chantiers du projet C2D, l’ambassadeur de France au Cameroun a livré les prétentions de son pays pour le Cameroun. Il s’est confié à notre rédaction.

“Je suis content d’être là aujourd’hui et je salue la présence de ces entreprises qui ont un très grand savoir faire et qui sont là au service de la population de Bafoussam, c’est une action de la France pour le désenclavement de la ville, faciliter les voies d’accès, c’est pour ça que la France a financé ces chantiers sur des voies d’une vingtaine de kilomètres.

Mais l’action de la France pour Bafoussam ne s’arrête pas uniquement à construire des routes. Il s’agit aussi de faciliter la vie quotidienne des habitants de la ville, en facilitant tout ce qui est drainage des eaux. On facilite aussi l’évacuation de l’eau, on a financé un certain nombre d’actions pour faciliter la distribution d’eau potable avec des kiosques à eau, et c’est également l’éclairage public avec la pose des lampadaires solaires qui visent là aussi à améliorer la qualité de vie des populations.

Ces chantiers à Bafoussam ne s’arrêtent pas là, puisqu’il y a d’autres projets qui sont mis en œuvre. Notamment sur la réhabilitation des marchés. C’est un chantier que nous menons ici à Bafoussam, au service des habitants, et il s’inscrit dans un programme beaucoup plus vaste qui s’appelle capitales régionales et qui inclut d’autres villes du Cameroun, Garoua, Bertoua et probablement et très certainement Bamenda et Maroua. Donc la France est là pour faciliter dans le cadre de ce grand programme, l’amélioration de la vie quotidienne, l’amélioration de l’économie du pays de manière à faciliter les échanges.

Ce que je voudrais rajouter plus spécifiquement pour les chantiers que je viens de visiter et dont je salue le travail de toutes les autorités, les entreprises et les travailleurs camerounais, c’est un chantier innovant. C’est la première fois au Cameroun qu’est utilisée cette technique qu’on appelle le PCR qui consiste à utiliser du béton pour la construction des routes. Ça a un coût un peu supérieur à la construction des routes classiques, mais ça dure de deux à trois fois plus que l’autre technique de construction qui ne fait pas appel à du béton.

Je voulais profiter de cette visite pour voir la qualité de ce qui est fait. C’est un chantier innovant et nous souhaitons que ce type de technique puisse être prolongé dans d’autres villes à travers le Cameroun, les usagers compareront les deux types de route. On peut vous assurer que celle-ci sera beaucoup plus durable et sera plus facile d’entretien.

Tout ceci s’inscrit également dans le cadre d’une vision qu’a la France pour le Cameroun, le développement des villes durables. Si nous utilisons cette technique ici, c’est précisément dans cet esprit là, faire en sorte que ce que l’on fait serve le plus longtemps possible et de la façon la plus intelligente possible au service des Camerounais. Donc on a une vision de développement urbain durable pour le Cameroun et pour les habitants de Bafoussam”, s’est-il confié.

Sébastien ESSOMBA

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