Cheick Nji Mounir Fessal : “Nous ne pouvions pas déroger à l’exigence d’apporter du réconfort aux sinistrés de Gouache”
Le président de l’association solidaire pour la vocation islamique (ASSOVIC) s’est confié au terme de la séance de prière organisée à Bafoussam vendredi dernier, en la mémoire des victimes de la catastrophe écologique de Gouache.
Monsieur le Président, vous avez effectué le déplacement de Yaoundé pour venir effectuer une prière à Bafoussam pour les morts de Gouache. Alors quelle est votre motivation ?
Vous avez parlé ASSOVIC, cela signifie Association Solidaire pour la Vocation Islamique du Cameroun. En ce sens, en tant que une des confessions religieuses musulmanes du Cameroun, nous avons principalement axé le sentier de notre travail du point de vue de la solidarité humaine. Et au lendemain de la catastrophe que nous avons tous vécu en mondovision qui a frappé la population du côté de Gouache 4 à Bafoussam, nous ne pouvions pas nous déroger de cette exigence, à savoir venir ensemble pleurer ce deuil avec nos représentants locaux qui sont des natifs d’ici évidemment, mais aussi apporter un petit bout de ce que nous avons pour partager avec les rescapés. Voilà un peu la motivation de l’ASSOVIC. Maintenant, associer aux Imams effectivement parce que l’Imam a une place centrale à l’ASSOVIC, parce que c’est le porteur et le vecteur du discours divin. À ce titre, c’était les personnes indiquées pour adresser la prière au bon Dieu, pour qu’il ait un regard sur notre pays et sur ses dirigeants dont le chef de l’État, son excellence Paul Biya, et tous les acteurs politiques qui au jour le jour réfléchissent pour l’épanouissement du Cameroun.
Quel était le fond de la prière donnée par ces imams ?
En réalité la prière était circonscrite à prier Dieu de nous épargner de ces catastrophes qui deviennent de plus en plus récurrentes dans notre pays, prier pour que ça ne se reproduise plus, évidemment prier pour le réconfort de ces personnes, de ces enfants meurtris. Je parle ici des onze rescapés. Vous pouvez imaginer la charge émotionnelle qui est la leur. Donc il était important de prier Dieu pour ces personnes, prier pour ce pays et ses dirigeants et pour l’avenir du Cameroun.
Sébastien ESSOMBA