Le président du comité régional de gestion des catastrophes et de protection de l’environnement de l’ouest, estime face à la gravité de la situation, qu’il devient impératif de renforcer la campagne de sensibilisation, pour éviter de nouveaux drames, comme celui survenu il ya quelques jours à Gouache 4. Il indique dans cette interview accordée à la rédaction, que la région de l’ouest présente bien d’autres zones à risques très dangereuses, à prendre au sérieux.

Monsieur le Président, une catastrophe écologique à Bafoussam qui fait plus d’une quarantaine de morts. C’est une pilule difficile à avaler, c’est clair. Alors, Comment avez-vous accueilli cette nouvelle tragique ?

La nouvelle de la catstrophe écologique de Gouache 4 est triste, très amère, parce qu’une perte en vie humaine est de trop, avec cette situation de Gouache. Cela nous interpelle à une forte mobilisation dans les différentes communes de l’ouest pour faire entendre la voix du comité régional de gestion des catastrophes qu’en fait, l’ouest a beaucoup de foyers et de risques de catastrophes. Et si les populations ne sont pas informées, on aura les mêmes situations ailleurs. Donc Gouache n’est qu’un pan qu’il faut utiliser pour davantage interpeller et agir.

Quel est l’état des lieux cinq jours après le drame ?

D’après les statistiques que nous avons enregistrés et confirmées par les pouvoirs publics, on est à 43 décès, 32 décès déjà identifiés, 4 personnes qu’on a réussi à sortir vivantes des décombres et on a encouragé 150 personnes à quitter cette zone. On encourage d’avantage toutes les populations riveraines à quitter la zone, à comprendre la voix du gouvernement, parce qu’en y restant on pourra avoir d’autres cas comme celui-ci.

Que compte mener le comité régional de gestion des catastrophes et de protection de l’environnement comme actions pour contrecarrer la survenue de telles catastrophes ?

La mission du comité régional de gestion des catastrophes et de protection de l’environnement s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation, de l’alerte, de la prévention, de la formation et des secours. À ce titre, il est question pour le comité de renforcer les campagnes de sensibilisation tant dans la communauté de Gouache que dans les autres communautés de l’ouest, pour faire comprendre que mieux vaut prévenir que guérir. À ne pas conduire les actions de sensibilisation, on sera toujours en train d’agir quand il sera tard. Il est donc question de mobiliser les mairies, les communautés, à prendre le devant, ne pas attendre que le pire arrive avant de s’engager, mais plutôt prévenir que de guérir.

Entretien réalisé par Sébastien ESSOMBA