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Odette BILONOUGOU (Epouse du PRÉFET de Baham): « Mon époux a été piégé à Baham »

Très courroucée par les circonstances de la mort de son époux et le lot d’injures et dénigrements sur la toile, l’épouse du défunt préfet des Hauts-plateaux sort de sa réserve et dénonce le complot meurtrier qui aurait coûté la vie à son mari. Elle en appelle au sens de responsabilité des uns et des autres dans le traitement de cette affaire, en même temps qu’elle exige que lumière soit faite par les autorités compétente sur cette mort qui selon elle, relève d’une conspiration pure et simple

« Je ne sais pas si monsieur le Préfet que nous pleurons aujourd’hui, que ses enfants pleurent, que son épouse pleure, que sa famille pleure, n’a pas été prudent. Je ne sais si c’est la prudence qui a manqué à monsieur le Préfet. Je ne sais pas si c’est son humilité qui l’a trahit. Je ne sais pas si c’est son dévouement au travail qui l’a affaibli… Vous ne savez pas ce que sa famille endure, ce que son épouse qui vous parle endure. Vous parlez avec votre époux à 17h26, à 17h30 il reçoit un autre coup de fil dans son téléphone. À 18h10 je l’appelle c’est quelqu’un d’autre qui décroche. Et à 18h30, il est déclaré mort dans les réseaux sociaux ! La famille de monsieur le préfet a été humiliée dans les hauts-plateaux. Ils se reconnaissent, ceux-là qui devraient être ici présents chez-lui, ceux-là même qui ont ficelé cette rencontre. Ils se reconnaissent. Qu’est ce qui n’a pas marché ? A-t-il était un mauvais administrateur, je dirais non. Ce monsieur avait de la personnalité. Ce monsieur avait du goût. Ce monsieur avait du choix. Ce monsieur avait de l’élégance et de la classe. En temps normal il ne devait pas se retrouver dans cet endroit. Je doute fort qu’il était conscient quand il s’y rendait. Ce n’était pas un homme léger. Quelqu’un décède, même pas 30 minutes, c’est tout le Cameroun qui est déjà au courant, parce que tout avait déjà été ficelé. Ce sont les réseaux sociaux qui sont au courant. Et quelle est la proximité entre le lieu du crime et cet hôpital de moins d’un kilomètre ? Je trouve que mon époux s’est fait piéger. Et celui qui est en haut là, le Dieu là, va frapper tous ceux qui ont comploté. Le Dieu des orphelins et des veuves frappera chacun de ceux-là, tôt ou tard. Tous ceux qui ont ridiculisé mon mari, tous ceux qui l’ont sali, je vais beaucoup prier Dieu pour eux. Mon mari était un homme saint. L’humilité de monsieur le préfet a fait en sorte que ses enfants deviennent des orphelins. Je voudrais que l’opinion publique comprenne que quelqu’un ne peut pas décéder à 18h30, le ventre ballonné, les tâches de vomissements sur ses vêtements et du sang et que l’on parle d’autre chose. Vraiment, que ceux-là même qui ont fait l’autopsie, qu’ils nous donnent un compte rendu fiable. Nous sommes tous en Afrique. Des spécialistes doivent nous dire ce qu’ils ont vu. La famille attend ça. Nous attendons ça pour avoir la conscience tranquille. Ce n’était pas un vagabondant sexuel. Mon époux a été piégé à Baham. Je le dis à haute et intelligible. Il a été orienté vers ces lieux parce que tout a été planifié pour l’humilier », s’est exprimée madame BILONOUGOU Odette, restée sans voix

Leprince SONORE NGOUPAYOU

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