DOSSIER

Pierre Sukam : “Le SDF présente un bilan élogieux en 29 ans d’existence”

Le secrétaire régional à l’organisation du social democratic front à l’ouest et deuxième adjoint au maire de la commune de Bafoussam II, dresse le bilan de son parti, en prélude à la célébration ce Dimanche, 26 mai 2019, du 29e anniversaire du SDF.

Monsieur Sukam Pierre, le SDF, 29 ans après. Quel bilan faites-vous de ces 29 années d’existence sur la scène politique camerouanise ?

La quasi totalité des camerounais savent que c’est en 90 que le SDF a été lancé, et que ce jour là d’ailleurs on a laissé sur le carreau près de trois personnes qui sont mortes pour la circonstance. C’est pourquoi depuis 90, quand chaque 26 mai arrive, on essaie de penser à ce jour historique où l’homme mythique, le chairman Ni John Fru Ndi a œuvré avec tout le courage qu’il a eu, pour que le Cameroun soit un tout petit peu libéré. Depuis ce jour là nous commémorons l’anniversaire du SDF chaque 26 mai.
En terme de bilan, c’est assez énorme ce que le SDF a fait jusqu’ici. Pour parler par exemple du processus électoral au Cameroun, grâce au SDF on est passé du Minat à ONEL1, ONEL2, nous sommes aujourd’hui à Elecam. C’est des choses comme ça qu’on est en train de perfectionner. Les gens doivent encore se rappeler qu’à l’époque quand on parlait de l’élection transparente, nous avons défilé avec des urnes transparentes. Les gens se moquaient de nous. Aujourd’hui quand on vote, nous voyons quand-même les urnes transparentes. Ça entre dans le processus que le SDF a eu à revendiquer. Beaucoup de personnes ne savaient pas ce qu’on appelait microprojets depuis longtemps. Il a fallu que le SDF entre à l’Assemblée Nationale pour que beaucoup comprennent qu’il y avait même les microprojets. La liberté d’expression, vous voyez aujourd’hui, les gens parlent sans avoir peur. À l’époque quand on parlait il fallait tourner la tête à gauche et à droite avant de s’exprimer. Aujourd’hui les gens peuvent parler. Mais ils oublient que ça vient du SDF. Il ya la liberté de manifestation. Les gens manifestent aujourd’hui même comme ce n’est pas encore assez libre. C’est encadrée par une loi mais qui n’est pas respectée. Bref, dans l’ensemble, le SDF a tellement œuvré que si aujourd’hui on passait un coup d’éponge ce n’est pas bien. C’est pourquoi au niveau de la circonscription électorale de Bafoussam 2, nous avons pensé pour la circonstance qu’il faut commencer par l’investissement humain au marché B de Bafoussam, et cette proprété c’est en souvenir. Ni John Fru Ndi lui-même a mis la propreté dans les caniveaux de Bafoussam dans les années de braise. C’est donc en souvenir de cela que nous avons pensé qu’il faille passer par là. Le 26 mai, les gens vont se rassembler au niveau de la 3e rue Nylon, on va se répartir bloc par bloc, comptoir par comptoir pour essayer de mettre la propreté et après cela nous reviendrons à notre siège, le siège régional du SDF pour une conférence donc le thème portera sur la “sociale démocratie”. Nous invitons donc le grand public de venir suivre ces enseignements. On va profiter également pour parler de l’idéologie du parti au grand public. Ça se passera dès 10 heures. Le marché c’est très tôt le matin. Nous avons décidé cette fois ci de ne pas aller seulement marcher dans les rues, parce que nous avons déjà dépassé l’étape des marches, maintenant il faut entrer dans les actions pour faire comprendre aux gens un certain nombre de choses.

Quelles sont les perspectives pour le SDF à l’ouest ?

S’il faut parler des projets à réaliser, le parti, quand on accède dans des institutions, nous luttons pour conquérir le pouvoir. Et dès cet instant, on a donc, par rapport à notre idéologie, à l’implémenter. Et on ne peut pas le faire sans être au gouvernail. Par exemple nous sommes au gouvernail à Bafoussam 2. Chacun voit ce que nous y faisons. Si les gens nous donnent la chance de multiplier par exemple les 25 sièges à l’ouest, mais le parlement ne sera plus ça. Les gens sont en train de parler aujourd’hui des problèmes du nord-ouest et du Sud-Ouest. Mais les gens se souviennent de ce qu’on a fait à l’Assemblée. Les députés du SDF ont plaidé pour qu’on inscrive ne serait ce qu’à l’ordre du jour, les gens ont dit non. Mais aujourd’hui les gens reviennent à des meilleurs sentiments pour parler du dialogue. Mais si à l’époque nous étions majoritaires à l’Assemblée, je crois que ça devrait être un acquis. Et ce serait plus facile d’imprimer la marque du SDF, c’est à dire faire le terrain.

Comment préparez-vous le terrain pour les élections législatives et municipales à venir?

Les élections municipales et législatives ce n’est pas aujourd’hui qu’on les prépare. Dès qu’une élection finie, on commence à préparer l’autre. Et la meilleure façon de préparer une élection c’est le travail. Nous sommes à l’œuvre à Bafoussam 2. Le maçon se juge au pied du mur et la politique n’est pas une course de vitesse. Quand un enfant a 29 ans, c’est déjà un enfant qui peut voler de ses propres ailes. C’est pourquoi nous demandons à ceux qui sont au pouvoir de nous passer la main très vite parce que nous avons déjà beaucoup appris.

Sébastien ESSOMBA

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