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Dernier hommage : Les enfants Kommegne fument le calumet de la paix autour de la dépouille de leur maman

Inhumée ce samedi, 27 Avril 2019 à Bayangam, la dépouille de maman Mayap Thérèse aura malgré quelques sons dissonants, permis aux enfants, entraînés dans un conflit sans fin, de comprendre les notions de paix et de concorde au sein d’une famille.

Les messages de la célébration de la vie de dame Mayap Thérèse épouse Kommegne Godefroy ce samedi à la paroisse Jeanne d’Arc de Bayangam, étaient axés du début à la fin sur une trilogie fondamentale, à savoir, le pardon, la réconciliation et l’amour. Depuis le décès de leur père, les fils Kommegne traversent une zone de turbulences très compliquée, à cause d’une guerre de succession qui aura réussie de diviser une famille jadis heureuse et soudée, et qui n’avait rien à envier aux autres.

Enterrer la hache de guerre

Au cours de la messe d’aurevoir, en présence d’une foultitude de personnalités, frères et amis des enfants de la défunte pour la plupart, le prêtre célébrant va évoquer avec emphase la nécessité de la réconciliation vraie, pour un repos éternel de l’âme de la disparue auprès de son créateur. Tel un aveu du mauvais vent et une volonté de faire changer la donne, les enfants Kommegne dans leurs interventions vont tour à tour revenir sur cette question de paix et la nécessité de se remettre ensemble pour la pérennisation des œuvres du couple Kommegne. “Il ya toujours des tensions dans chaque famille. C’est dommage que dans la nôtre, elles ont été exacerbées par des personnes parfois étrangères à la famille. C’est vrai il ya déjà les problèmes internes, mais c’est assez compliqué parce qu’il ya les confusions entre les notions de cohéritier. Il n’y a pas de co-successeur. Il ya un processus de désignation d’un successeur. Ce n’est pas le hasard. Si on est arrivé à passer au mode du vote transparent, je crois qu’il n’y a rien de mieux à mon avis”, se confie MOTZEBO Gabriel, chef de la famille Kommegne Godefroy, qui lève l’équivoque sur une incompréhension à l’origine des tractations, la notion de cohéritier.

Tout comme le chef de famille, Dr. Kamdem Lucien, aîné de la famille, estime qu’il est plus que jamais temps de de taire les querelles pour que règne enfin la paix. Ce qui ne serait possible qu’avec l’implication de tous les fils et fils du couple Kommegne. “Certains attendaient certainement le pire, mais je dis, le linge sale se lave en famille. Je pense que le message, que ce soit d’un côté ou de l’autre, n’a été qu’un message de paix. On espère tout simplement que ce sera concrétisé. J’invite chacun de mes frères à avoir de la personnalité, être soi-même, ne pas écouter les autres sans réfléchir. Je ne pense même pas qu’en fait dans la famille il ya quelqu’un qui soit mauvais. Dans une famille, il ya des gens qui sont contre, des gens qui sont pour et c’est ça qui fait une construction solide”, a-t-il indiqué. Mêmes sons de cloches pour MOTZEBO Gabriel qui pense qu’il faut compter avec le temps du seigneur pour résoudre cette crise. “Je prie Dieu pour que la sérénité et la paix reviennent. Vous savez, une fois passées les émotions, raison doit savoir prendre place. Le seigneur a son temps, et on ne lui force pas la main”, va-t-il renchérir.

Des pleurs et des fleurs pour une dame de cœur

Des témoignages enregistrés au cours des obsèques, il ressort que dame Mayap Thérèse durant ses 86 années de vie sur terre, était une femme au grand cœur. Et cela se ressenti d’ailleurs à travers la mobilisation autour de sa dépouille. D’où un sentiment mitigé qui anime ses enfants. “D’abord un sentiment de tristesse, les séparations sont toujours tristes. Mais aussi un sentiment de joie parce que la maman est partie quand-même à 86 ans, elle était malade, je crois qu’il était aussi temps qu’elle se repose. C’est une maman qui a eu une vie accomplie et bénie de Dieu. Elle n’a enterrée aucun enfant. Je crois que quand on part à 86 ans sans enterrer un enfant vous ne pouvez pas dire que Dieu ne vous a rien donné. Elle a eu non seulement neuf enfants, mais elle élevé une centaine d’enfants”, dixit MOTZEBO Gabriel, l’héritier de l’époux de la défunte.

En dehors de quelques éclats de voix à la veillée mortuaire, tout s’est passé pour le mieux. Après la messe et des témoignages à la paroisse Jeanne d’Arc, Maman Thérèse Mayap a été inhumée dans la stricte intimité familiale. Elle repose désormais au caveau familial aux côtés de son époux Kommegne Godefroy qu’elle a aimé tant

Sébastien ESSOMBA

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