Le coup d’envoi de la 7e édition du festival international du cinéma indépendant de Bafoussam (Ficib) a été officiellement donné ce mardi, 09 Avril 2019 à Bafoussam
La ville chef-lieu de la région de l’ouest, Bafoussam, va du 08 au 14 Avril 2019, vibrer au rythme du 7e art. Le festival international du cinéma indépendant de Bafoussam (FICIB) a en effet rallumé ses projecteurs depuis lundi 08 Avril 2019, pour une semaine folle d’émotions et de suspens.
Placé sous le signe : “Le numérique, ses enjeux pour le cinéma et l’audiovisuel africain”, le FICIB 2019 se veut un cadre idéal et par excellence pour les promoteurs du 7e art et autres passionnés du cinéma, ensemble avec ERECA (écran pour le renouveau du cinéma africain), cette association qui porte le projet, de cogiter autour de la question : “Comment l’Afrique peut-elle capitaliser l’apport du numérique en conservant ses valeurs”.
Les temps forts de l’acte 7 du FICIB
Le FICIB 2019 offre trois espaces privilégiés à Bafoussam. Il s’agit de la salle des services du gouverneur, théâtre des cérémonies d’ouverture et de clôture les 09 et 14 Avril respectivement, le village du festival au lieu dit place An 2000 au niveau de l’avenue de la poste centrale à Bafoussam qui accueille les exposants et où se déroulent beaucoup d’autres activités, partant des grandes projections sur écran géant, une mini foire exposition dédiée à la vente des produits, au marché des films en présence des réalisateurs et, enfin, le centre culturel Tengang, 2e rue finances immeuble de la paix qui sera le théâtre de la projection des films, la conférence débat et les ateliers de formation des jeunes cinéastes.
À la faveur de la cérémonie officielle d’ouverture de cette 7e édition, la promotrice dudit événement a tenu à présenter devant un public de grands jours et en présence des autorités présentes à cet effet, les objectifs spécifiques de ce festival qui on le sait, se déroule dans un contexte camerounais marqué par l’inexistence des salles de cinéma. “Le FICIB a pour but de promouvoir le cinéma indépendant, d’encourager la diversité culturelle et cinématographique, de propager l’art cinématographique en stimulant le développement d’un cinéma de qualité, de favoriser les possibilités de coproduction Nord-sud, de découvrir et d’encourager les nouveaux talents, de favoriser les rencontres entre professionnels du cinéma du monde entier”, a indiqué Alvine kouambo, présidente du comité d’organisation du FICIB, à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture ce mardi, 09 Avril 2019 à Bafoussam.
Au chapitre des innovations pour cette édition, l’on retient particulièrement l’élection Miss Extra scolaire avec le vote qui se passe sur la plateforme Further Market, premier réseau social africain et désormais partenaire de cet événement, la formation des jeunes de 12 à 15 ans à la réalisation des films d’animation et de coloriage des masques par Madame Anne Mpay, réalisatrice camerounaise vivant en France, entre autres.
Les nerfs de la guerre retardent l’essor du Ficib
Depuis la première édition du festival international du cinéma indépendant de Bafoussam, l’événement avait été pris à bras le corps par les autorités camerouanise en charge de la culture. Il avait été alors enregistré au fichier national par la ministre d’alors, Ama Tutu Muna. À chaque édition comme c’est la cas cette année, le ministère des arts et de la culture déploie des émissaires, à l’effet de vivre de prêt et encourager l’événement. Mais ce qui semble problématique c’est la question du financement qui tarde à venir jusqu’ici. Pour un tel rendez-vous culturel de promotion, on se serait attendu à une implication véritable des pouvoirs publics pour le rayonnement du cinéma camerounais, comme c’est le cas avec le fespaco ou le festival de Khan. Mais hélas!
Sur place à Bafoussam d’ailleurs, l’indifférence des élus locaux (maires et députés) laisse transparaître un manque de volonté de créer un cadre d’épanouissement pour la jeunesse et les citoyens en général qui n’existe déjà presque pas dans cette ville. Au cours des éditions antérieures, l’on a souvent assisté dans la ville de Bafoussam, à un bal des ambassadeurs accrédités au Cameroun. Mais malheureusement sur place c’est de l’indifférence totale. Aucune des trois municipalités n’enourage l’initiative, encore moins la communauté urbaine de Bafoussam qui a souvent contribué plutôt à l’échec, comme ce fut le cas il y a trois ans, en empêchant la cérémonie d’ouverture qui avait lieu dans ses locaux, par une réunion inopportune convoquée à la dernière minute par le délégué du gouvernement pour occuper la salle pendant des heures, pendant que les étrangers attendaient debout à l’extérieur.
La 7e édition du Ficib refermera ses portes dimanche, 14 Avril prochain, au cours de la cérémonie de clôture avec montée des marches, soirée de gala, remise des prix et des récompenses de la silhouette d’or, suivie de la projection du meilleur film de l’édition
Sébastien ESSOMBA