DOSSIER

Transport interurbain : Au-delà de la suspension, que retenir des un mois de cessation d’activités par Avenir voyages ?

Cette question vaut son pesant d’or, à quelques jours de la reprise du service par cette agence de voyages.

Le groupe Avenir voyages pourra reprendre bientôt ses activités. Sa suspension arrive à échéance le 29 janvier prochain, c’est-à-dire dans trois jours exactement. Elle avait été suspendue le 29 décembre par le ministre des transports, Jean Ernest Masséna Ngale Bibehe, à la suite de l’accident de circulation survenu dans la nuit du 26 au 27 décembre 2020, impliquant deux bus de ladite agence, à Ndikinimeki dans la région du Centre. Accident qui avait fait plusieurs dizaines de morts, et de nombreux blessés. Le mintransport avait alors pris une mesure dite conservatoire en mettant un terme aux activités du groupe Avenir voyages pour une durée d’un mois, en attendant les résultats de l’enquête sous la diligence de son département ministériel.

En réalité, les un mois d’inactivité par cette agence de voyage auront permis de comprendre une ou deux choses. La première c’est l’importance de ce groupe dans le domaine de transport interurbain à l’ouest et la deuxième, le degré d’inconscience de certains concitoyens qui n’attendent que des moments difficiles pour rendre la vie plus dure à leurs semblables. Sinon, comment comprendre que subitement, au lendemain de la suspension d’avenir voyage l’on se retrouve à doubler les prix de transports sur les différents axes ? Au lieu de profiter de cette période pour imposer leur notoriété, certaines agences ont plutôt brillé par l’augmentation abusive des prix. Le tarif Bafoussam-Foumbot qui coûte 500F est passé à 800F voire 1000F par ces transporteurs véreux qui n’attendent que la pluie pour déféquer sur le torrent. Et ceci au grand dam de la population qui croupie déjà sous le coup d’une pauvreté ambiante, sans la moindre intervention de l’ordre gouvernant sensé réguler ce secteur. Les pauvres populations ne pouvaient que se soumettre à ce diktat car, n’ayant aucune autre solution, déjà que le premier défit était celui de trouver même le véhicule pour son voyage. Grave encore pour les usagers de l’axe Bafoussam-Bamenda qui, avec l’état de la route et la crise du Noso, n’avaient pour seul moyen de transport fiable, que Avenir voyages.

Cependant, dans le processus de sa relance, le groupe Avenir voyages entend revoir son système de fonctionnement qui faisait déjà l’objet de beaucoup de critiques. Au-delà de quelques travaux de réfection observés ça et là, plusieurs activités sont menées ces jours allant dans le sens d’assurer la sécurité des usagers. On parle notamment des visites et autres examens médicaux des chauffeurs avant la reprise. “Depuis quatre jours, nous sommes en activité avec le personnel navigant. Les chauffeurs subissent des examens médicaux pour s’assurer de leur parfait état de santé. Il s’agit notamment de vérifier leur tension artérielle, le fonctionnement du cœur, les tests du VIH/SIDA et du Corona virus” , nous confie l’un des responsables de l’agence.

Les différents examens médicaux se déroulent à l’hôpital de district et dans d’autres unités hospitalières privées de la ville de Foumban. “Les visites finissent ce mardi et nous passerons aux tests de conduite sous les auspices de la délégation départementale des transports du Noun“, a-t-il ajouté.

Sébastien ESSOMBA

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