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Mariama Njayou : “Le travail que le Ligue des Droits et Libertés mène depuis des années produit déjà ses fruits”

Participante à l’atelier de ce 18 septembre à Bafoussam, la coordonnatrice de “Tomorrow Children”, en reconnaissant les avancées significatives de la société civile au Cameroun concernant la facilitation dans l’exercice de sa fonction par les autorités publiques et judiciaires, salut le travail sans relâche de la ligue des droits et libertés sur le terrain, en même temps qu’elle loue l’initiative de cet atelier qui, selon elle, arrive à point nommé.

“Cet atelier est la bienvenue parce qu’en milieu de détention il ya beaucoup d’injustices qui sont commises, soit par les officiers de police judiciaire, soit par les membres des familles des gardés à vue et aussi des membres de familles des détenus, pour citer le cas des prisons par exemple. Maintenant, en tant que représentante de la société civile, coordonnatrice d’une organisation de la société civile, l’opportunité est également la bienvenue parce que nos actions dans les centres de détention nous ont emmenées à voir que le travail que le Ligue des Droits et Libertés mène sur le terrain depuis plusieurs années déjà est en train de produire ses fruits. Avant, la société civile était vue comme des porteurs de critiques qui incitent les populations à la rébellion. Maintenant nous avons la possibilité de mieux collaborer avec les acteurs de la chaîne de justice pénale au Cameroun. Par exemple le mois dernier notre organisation “Tomorrow Children” a mené deux actions dans les prisons de Foumbot et celle de Foumban, et l’accueil que nous avons reçu que ce soit du procureur, que ce soit du régisseur, que ce soit du préfet ou du sous-préfet, nous a marqué positivement parce que lorsque nous y allions on avait des aprioris. Mais sur le terrain on s’est rendu compte que vraiment ce n’est pas ce que les gens disent souvent. L’autorité administrative est devenue plus réceptive aux actions que nous entreprenons dans le milieu carcéral. Je souhaiterais que nous puissions élaborer une petite fiche technique, nous les OSC, qui nous permette et aux acteurs de la chaîne de justice pénale de savoir qui fait quoi et comment ? Et le fait quand ? Souvent lorsque vous avez une action à mener en milieu carcéral, lorsque vous rencontrez le procureur il vous dit non, allez plutôt voir le régisseur, pendant ce temps le régisseur vous dit non, allez plutôt voir mon régional. Ça fait qu’il ya toujours ces incompréhensions de temps à autres. Sinon dans la pratique quand-même la relation est assez fluide déjà. J’encourage le facilitateur d’élaborer un document qui puisse permettre aux uns et aux autres, et aussi aux autres acteurs de la société civile qui n’ont pas pu participer à l’atelier de savoir en tant que société civile ce qu’ils sont en même de faire en milieu de détention et ce qu’ils n’ont pas le droit de faire”.

Sébastien ESSOMBA

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