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Lutte contre le mariage précoce : Golden Wide Communication and Humanitarian Peace for All passe à l’offensive !

La deuxième phase de campagne de sensibilisation dans le Noun est lancée. Il est question de rompre le silence et dire stop à un fléau qui mine ce département.

Le mariage précoce constitue un problème réel et embarrassant dans le département du Noun. Un tour à Foumban la capitale dudit département un samedi, permet de comprendre la pertinence de la question. Des jeunes filles, mineures, sont envoyées en mariage, très souvent contre leurs grès, mais du bon vouloir des parents, parfois influencés par des courants de pensée liés à la religion ou à la tradition. Le constat est clair, ces unions qui ont pignon sur rue dans le Noun et parfois objet des sensations fortes dans les artères de la ville, ont une durée de vie très courte. C’est ainsi que l’on note avec regret, le taux sans cesse croissant des femmes divorcés avec autant d’enfants monoparentaux.

Face à cette situation assez préoccupante, voire alarmante, l’Association Golden Wide Communication and Humanitarian Peace for All s’est saisie de la question, et entend se donner à fond pour endiguer ce fléau ou tout au moins, le réduire à sa plus simple expression. C’est l’objectif de la campagne de sensibilisation dont la deuxième phase est annoncée, après le succès retentissant de la première, avec comme slogan: “Encourageons la scolarisation de la jeune fille. Imams, pasteurs, jeunes, parents et autorités traditionnelles, mobilisons nous tous”.

Prendre le taureau par les cornes

Comme à la première phase l’année dernière à Foumban qui avait été parrainée par le ministre délégué auprès du ministre des transports, Njoya Zakariaou, la deuxième phase devant se tenir à koutaba et à kouoptamo, annonce aussi des couleurs, avec des personnalités publiques annoncées pour donner de la caution à cette lutte. “Notre motivation est partie d’un constat simple. Nous avons en effet constaté que dans certaines villes autres que celles du Noun, à l’instar de kye-ossi, Ambam, Ebolowa où on retrouve environ 400 filles Bamoun, 350 sont des filles des familles monoparentales. Elles ont chacune au moins un ou deux enfants hors mariage, et sont âgées entre 17 et 24 ans, toutes divorcées. L’histoire est bien triste. Quand on les écoute on se rend compte que chacune d’elles a été victime d’un mariage précoce, parce que soit forcée par l’imam, soit par son père… On a donc compris que c’est un phénomène qui s’étend et en 2020 on devrait dire non à ça. C’est pour cela que depuis décembre 2019 on a organisé la première édition dans l’arrondissement de Foumban pendant quatre jours qui avaient rassemblé une quinzaine d’associations. C’était parrainé par le ministre délégué auprès du ministre des transports. Un an plus tard on a décidé de revenir sur le terrain, mais cette fois ci en allant dans d’autres arrondissements sur la base des recommandations des participants, mais surtout de voir l’impact que la première édition avait donné. Il y aura un nouvel atelier en un jour, et les deux autres jours on sera sur le terrain pour sensibiliser et distribuer les flyers, communiquer et dire aux gens stop à celà” , explique Jean Viali Mongbet, président exécutif de l’association Golden Wide Communication and Humanitarian Peace for All.

Les convives annoncées sont recrutés parmi les élus locaux, les hauts cadres de l’administration etc. “On sera au lancement à koutaba avec la sénatrice Ngagoumbe Aminatou et le Maire de koutaba qui nous accompagnent. Il y a le DG de camair co qui s’annonce et l’Hon Nourane Moluh” , a-t-il ajouté. Reste à souhaiter que les récoltes tiennent compte aux promesses des fleurs, pour une lutte effice et sérieuse contre le mariage précoce dans le département du Noun.

Houzerou NGOUPAYOU

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