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Lecture du Coran : L’Institut siniyat prone le vivre-ensemble

C’est ce qui découle de la cérémonie de fin de lecture du Coran, organisée par les responsables dudit institut, le 10 février dernier à Bafoussam.

Dimanche, 10 février 2019. Il est 10 heures, lorsque la cour de la mosquée centrale numéro 2, située au quartier Bamendzi-stade municipal, étouffe de monde. C’est un grand jour pour la communauté musulmane de cette mosquée. Comme il est de tradition, les jeunes apprenants arrivés en fin d’apprentissage du saint Coran étaient appelés à exprimer en public ce qu’ils ont appris pendant des années, à l’Institut islamique siniyat de Bafoussam. Une cérémonie qui verra la participation des dignitaires musulmans et autres fidèles venus de part et d’autre.

Ils se comptaient par dizaines, ces enfants dont la jeunesse a particulièrement constitué un élément d’émotions et de grande satisfaction pour les visiteurs et même les encadreurs. ”Ce que nous avons vécu ici est très intéressant. Des enfants qui achèvent le Coran à un âge inimaginable, c’est vraiment impressionnant. Vous avez vu qu’il s’agit des enfants de sept ans, les enfants de dix ans. Donc, je ne peux que me réjouir”, dixit cheick Aboubakar sidick, directeur général des instituts siniyat du Cameroun.

Cette promotion 2019 de l’Institut siniyat de Bafoussam a été baptisée ”promotion du vivre-ensemble”. Toute chose qui cadre avec l’actualité de l’heure au Cameroun. Dr Nsangou Moustapha, inspecteur général des instituts islamiques siniyat du Cameroun, explique : ”Nous avons voulu par ce nom de baptême montrer que l’islam va au-delà des frontières tribales, des frontières ethniques. L’islam c’est une religion universelle. Aujourd’hui dans notre pays on parle de plus en plus du vivre-ensemble. Vous avez vu parmi les lauréats les enfants qui viennent de mbouda, bamendjin etc. Ils n’ont pas dix ans pour la plupart, mais ont pu s’insérer parmi leurs camarades avec qui ils ne partagent pas la même culture ou le même dialecte”, a-t-il indiqué.

Quelques allocations et des chants des louanges (zikroul lah) ont ponctué l’événement qui aura connu la sacralisation d’une Jeunesse particulièrement consciente. La séquence de ”turbanisation” et de la remise des parchemins vont constituer l’un des points saillants de la cérémonie qui s’achève par la prière de ”zouhr” ou la prière 13 heures.

”Nous organisons cette cérémonie pour étaler au grand jour cet enseignement que nous donnons aux enfants que nous accompagnons au quotidien”, renchérit imam Djouneid Njoya Noureddine sine, directeur de l’Institut et par ailleurs imam principal de la mosquée centrale numéro 2 de Bafoussam. Tout est bien qui finit bien. Rendez-vous l’année prochaine pour une autre promotion

Houzer NGOUPAYOU

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