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Joseph Ndoko :  « Je reviens piloter un projet que j’ai moi-même conçu ! »

Aigle royal de la Menoua évolue depuis près de trois saisons  hors de l’élite one. Le dernier technicien qui l’avait hissé en élite one en 2016 est de retour. Joseph Briand Ndoko a redéposé ses valises à Dschang depuis le 08 novembre dernier. L’ancien sélectionneur de l’équipe nationale de football féminin revient à la « maison » après une longue période d’inactivité, cette fois-ci comme manager général. C’est pour une mission encore plus sérieuse, au moment où Aigle de la Menoua entame sa troisième saison en élite two, surtout en ce moment où son président exécutif vient de jeter l’éponge.

Vous avez rebondi à Aigle Royal de la Menoua après un passage à vide depuis qu’on vous a enlevé de la sélection nationale féminine. Quelles peuvent avoir été les motivations de ce retour ?

Je suis très content d’être à nouveau en contact avec vous. Ecoutez ! Les motivations qui m’ont fait revenir c’est justement parce que le projet a été construit par moi-même. Ils m’ont demandé de concevoir ce projet avec l’environnement qui sied. Après ils ont estimé qu’il n’y avait pas meilleure personne à pouvoir mettre ce projet sur place que moi-même et des discutions n’ont pas été si longues que ça. On est resté en contact avec les dirigeants de l’Aigle depuis des temps, du coup ce ne fut pas difficile pour qu’on s’entende sur un certain nombre de choses. Donc la motivation la première c’est que c’est moi qui viens piloter un projet que j’ai conçu et les mains qui sont données pour que je mette un certain nombre de choses en place telles que la philosophie de jeu et le processus de détection, de formation et forcement de vente. Et après j’espère bien que ça pourra bien se passer parce qu’il y a entre le fait de pouvoir concevoir et de mettre en place et plus l’environnement que ça se passera bien.

Comment avez-vous été accueilli dans la ville après ce come-back ?

L’effet a été différent parce qu’il y a des gens qui ne croyaient pas que je sois en train de revenir. Et puis c’est allé plus vite, mais il y eu beaucoup de personnes qui sont venues au stade ce jour ; elles sont venues m’accueillir et c’était quelque chose de très bien. Ça m’a fait chaud au cœur de savoir que beaucoup de gens m’attendaient et ça me met sous  pression pour dire effectivement que je dois beaucoup travailler pour rester dans cette confiance là. On    fait malheureusement un métier où on est jugé par n’importe qui alors que certainement un avocat ou un commissaire ou je ne sais pas qui, qui a son bureau ne serait autant jugé.

Le club connaît un peu de troubles à la tête de son exécutif après la démission du PCA Pierre Voufo. Comment s’est passé le processus de votre contrat ? Est-ce que la maison est vraiment favorable pour votre épanouissement ?

En ce qui concerne les troubles dans l’exécutif suite à la démission du président Voufo, je pense qu’en attendant qu’ils puissent s’organiser il faut forcement qu’on soit en avance sur le plan du travail, sur le terrain. Le travail technique doit avancer même si à un moment donné il s’avère que ce coté là n’est pas encore arrangé. Du coup ça revoie à la question que vous me posiez à savoir est-ce que l’environnement m’est favorable ; mais écoutez  moi je juge un endroit et j’essaye de travailler. Au cas le jour où ça ne sera pas possible je partirai en même temps, ce n’est pas une prison. Pour le moment ce n’est pas le mieux que j’ai connu mais toujours est-il dit que de manière progressive ça ira, étant donné qu’aujourd’hui j’ai la casquette de manager général ; donc ça discute beaucoup plus organisation de manière conviviale. Là je pense que si ça continue comme ça, ça ira.

Quelles sont les missions à vous confiées et quel est votre objectif personnel cette fois-ci ?

Je viens ici comme manager général. C’est dire que je devais concevoir le projet général du fonctionnement de la structure. Et sur le plan administratif de rendre ça  en société et qu’avec le temps on ne soit plus dépendant des cotisations directes que font souvent les membres à pas lents. Mais beaucoup plus, créer des mouvements  qui puissent faire en sorte que c’est ces mouvements qui nourrissent le club et non plus les fonds propres. Il y a d’abord ça, mais aussi il y a le fait qu’il faut allier l’académie à la structure dont l’équipe première ; l’équipe première qui intéresse beaucoup, des gens. On ne doit pas perdre de vue le fait que c’est là où les regards sont portés. On mettra tout pour que le club remonte en élite supérieure et maintenant l’académie, détecter, former et certainement trouver des marchés qui puissent permettre que Aigle puisse gagner de ses produits qu’il forme. Maintenant mon objectif personnel c’est réussir dans ce que j’ai souhaité faire. Monter d’abord le club et après si ce dont j’ai parlé est acquis, parce que si les administrateurs font ce
Qu’il faut, nous sur le terrain, on fera de même et à la fin je crois qu’on sera satisfait.

Parlez-nous pour sortir de comment se déroule le travail depuis que vous êtes arrivés !

Actuellement j’ai commencé à travailler avec une équipe exceptionnelle que j’ai ramenée de Yaoundé, et forcement les effets de ce travail pourront se faire voir au fur et à mesure. Nous savons que le club n’a pas assez de moyen comme vous le dites vous-mêmes, mais il faut partir avec le peu que nous avons, essayer de faire de très grandes choses. Avec les petits plats que nous mettons dans les grands avec le travail technique à notre niveau, ça fait qu’on pourra avoir le résultat escompté. Une équipe comme celle-ci, lorsqu’il y a des grandes ambitions il faut avoir des techniciens de qualité. Ça reste un problème sérieux pour les clubs camerounais qui ne savent pas investir sur le potentiel humain et après on se retrouve à avoir des résultats en dents de scie.

Interview réalisée par Césaire MOULIOM, in Ouest-Echos

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