DANS L'ACTUDOSSIER

Enseignement supérieur : Youssouf Laplage Moumbagna intègre l’intelligentsia camerounaise

C’est avec une mention « Très Honorable », décernée par les membres du jury, que le digne fils du Noun et Rédacteur-en-Chef de La Gazette du Noun a soutenu avec brio, le vendredi 26 juin 2020, sa Thèse de Doctorat / Ph.D, en Histoire des Relations Internationales.

La Salle Nbp1 de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Yaoundé I à Ngoa Ekellé s’est avérée trop étroite pour accueillir le grand monde qui a effectué le déplacement de ce sanctuaire du savoir pour être témoin oculaire de la soutenance de la Thèse de Doctorat/Ph.D du natif de Ladiem par Pondimoun dans l’Arrondissement de Koutaba.
Les choses débutent véritablement à 14h 45 minutes avec l’entrée dans une salle complètement pavoisée des éminents professeurs, membres du jury, dans le respect des pratiques et usages universitaires. A la tête de ces maîtres de la pensée, drapés dans leurs toges d’enseignants de rang magistral, figurent le Professeur Jean Koufan Menkene, Président du jury, Samuel Efoua Mbozo’o, Gabriel Maxime Dong Mougnol, tous deux, co- directeurs de la thèse du candidat, et Virginie Wanyaka Bonguen Oyongmen, dans le rôle « ingrat » d’examinateur.

Face au Tribunal de la Science

Face à ces érudits, Youssouf Laplage Moumbagna, les yeux rivés sur son objectifs et prêt à en découdre intellectuellement. La parole lui sera donnée par ses enseignants pour présenter le fruit de ses nombreuses années de dur labeur dans le monde de la recherche. D’une voix rassurante, puisant dans la densité de son savoir et faisant montre d’une parfaite maitrise de son sujet, le fils du Noun a entretenu l’assistance sur la quintessence de ses travaux portant sur le thème intitulé : « Le Cameroun et les Institutions françaises d’aide au développement : de la Caisse Centrale de la France Libre à l’Agence Française de Développement (1941-2016).

Dans son exposé liminaire, le candidat a passé au scanner l’état de la coopération entre l’Hexagone et le Cameroun, avant l’indépendance jusqu’à l’heure actuelle. Se servant d’arguments massues, basés sur les nombreux ouvrages parcourus, enquêtes de terrain et témoignages, l’orateur fait comprendre qu’en plus de 60 ans de coopération franco camerounaise, le développement du Cameroun stagne ; les fruits n’ayant pas tenus la promesse des fleurs puisqu’une démarche casuistique permet de noter que les résultats escomptés sont deçà des attentes. Une faible performance qui a pour conséquence le repositionnement stratégique de la Chine au piédestal des partenaires privilégiés du Cameroun. C’est d’ailleurs à l’empire du milieu que revient aujourd’hui, l’essentiel des projets structurants mis en place par le gouvernement camerounais. Une observation froide et objective qui a amené Youssouf Laplage Moumbagna à proposer le changement de paradigme dans cette coopération, non sans évoquer la nécessité d’un renforcement de la coopération Sud-Sud et la recherche d’une solution endogène pour booster le développement du jeune Etat Camerounais. Les échanges qui ont suivi cet exposé dans le respect de la franchise universitaire et des vérités axiologiques, se sont déroulés sans animosité mais dans une ambiance de respect mutuel. Occasion saisie par les éminents membres du jury pour passer au peigne fin ce travail qualifié comme étant digne d’intérêt et d’une actualité saisissante. Un instant palpitant qui a donné du frisson aux non-initiés des joutes universitaires.
C’est après près de trois heures d’horloge et une quinzaine de minutes laissées au jury pour délibérer que la foule bigarrée d’invités a reçu, dans une ambiance de carnaval et dans l’allégresse, la décision du jury prise à l’unanimité de ses membres : Il est décerné au candidat la mention « Très Honorable » après avoir trouvé recevable son travail et l’invité à intégrer les observations à lui faites au cours des échanges.

Le couronnement

Pour marquer son entrée dans le cercle très fermé et très sélectif du monde du savoir, les éminents membres du jury ont, selon la tradition universitaire, arborer le candidat de sa toge de Docteur/ Ph.D suivies d’interminables prises de vues à l’esplanade de cette salle. Vœu émis au nouveau docteur par la Professeure Wanyaka Bonguen, celui de voir le Dr Moumbagna passer vite du statut d’historien désormais acquis à celui de chercheur en Histoire. Un souhait manifestement bien reçu par le digne fils du Noun qui dispose d’un immense talent, d’une remarquable volonté d’aller de l’avant et d’une irréfutable intelligence pour poursuivre sa marche vers les cimes les plus élevées de la recherche.

Parmi les figures remarquables présentes dans la salle au banquet de ce festin intellectuel figuraient entre autres Professeur Nji Njankouo Mapoure Njankouo Yacouba, enseignant à la Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques de l’Université de Douala et Chef du village maternel du candidat (Koupa-Kagnam), Mougnutou Arouna, Président de la Cour d’Appel du Sud à Ebolowa et par ailleurs Président du Comité d’Animation pour le Développement de Kagnam (Cadek), El Hadj Nji Amadou Potouogbounkouo, Coordonnateur du Projet de Développement Rural du Mont Mbappit –Phase II (Pdrm-II), Nji Nsounchiat Fit Mama, Directeur Régional en charge des Risques et Développement du Groupe Bolloré Transport and Logistic (Région du Golf de Guinée), Alexis Mouliom Njivah, Cadre au Pdrm et Président du Conseil Editorial de La Gazette du Noun ainsi que Solange Ngouh, Première lauréate du Prix Rfi le Monde en Français et Coordonatrice du Réseau Africain pour l’Education au Développement Durable (Raedd), en service au Minduh pour ne citer que ces figures.
Le repas familial offert à la résidence de l’heureux élu du jour au quartier Biyem-Assi, dans une ambiance communielle, a mis un terme à cette journée qui restera gravée dans la mémoire collective. Un bel exemple à suivre par la jeunesse du Noun, adepte de la facilité et des pratiques éhontées ces derniers jours. Bon vent Docteur !

Bruno Césaire NJOYA

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