DOSSIER

Brouilles à l’UDC : Hon TOMAINO appelle à la raison le vice-président Cyrille Sam Mbaka

La présidente par intérim de l’UDC estime que le temps n’est pas propice pour des diatribes inutiles, mais à la conjugaison des efforts pour l’intérêt supérieur du parti.

Le premier vice-président national de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), Cyrille Sam Mbaka, brille par des critiques acerbes vis-à-vis de ses camarades politiques, depuis la désignation de l’honorable TOMAINO Hermine Patricia NDAM Njoya comme présidente intérimaire, devant assurer la gestion des affaires courantes jusqu’à l’organisation l’année prochaine du congrès ordinaire électif. Par des sorties épistolaires à travers des médias, Cyrille Sam Mbaka dit avoir été éjecté d’un poste qui lui revenait de droit après le décès du Dr Adamou Ndam Njoya en Février 2020.

Il affirme de manière péremptoire qu’il lui revenait selon les statuts du parti, d’assurer la Présidence Nationale par Intérim, de convoquer et de présider la réunion du bureau politique élargie, qui a connu la désignation de la personne devant conduire les affaires de l’UDC jusqu’à la prochaine convention ordinaire en 2021, et qu’une pétition aurait circulée contre lui au cours de cette rencontre, visant à combattre que lui soit attribuée ce poste de président par intérim.

Des dispositions légales

Dans sa communication ce 08 mai, date anniversaire de la naissance du défunt président fondateur de l’UDC, le Dr Adamou Ndam Njoya, Hon TOMAINO fait savoir la nécessité d’un “recadrage qui s’impose pour s’éloigner de l’adversité destructrice, afin que triomphe les énergies positives mobilisatrices de fraternité, de solidarité et d’unité dans la diversité”. Ainsi convoque-t-elle des dispositions du parti, notamment, l’article 21 des statuts et les articles 33 et 34 du règlement intérieur de l’Union Démocratique du Cameroun.

De ces articles, il ressort clairement que les statuts n’évoquent nulle part la vacance du pouvoir et l’hypothèse d’un remplacement par un tiers, soit-il un vice-président. La réunion du 24 Avril pouvait donc s’apparenter, selon les explications de l’Hon TOMAINO Ndam Njoya, “à des assises extraordinaires, vu le contexte exceptionnel, du fait de la préoccupation constante, depuis le rappel à Dieu du Dr Adamou Ndam Njoya des militants et responsables de l’UDC, y compris le premier vice-président, de toutes les mesures nécessaires, à la bonne marche du parti”. Les statuts prévoient en effet, la convocation par le Conseil Exécutif National, ou des 2/3 des comités départementaux des sessions extraordinaires.

Agir dans l’intérêt supérieur du parti

Il se trouve donc que le 24 Avril, en l’absence du premier vice-président pour cause de maladie, le 2e vice-président a assuré l’essentiel pour l’intérêt supérieur du parti. “Ce qui est clair, est que le premier vice-président, faisant partie de la crème agissante devait se préoccuper activement comme tous les autres après le rappel à Dieu du président national : son état de santé le lui permettait-il? Il a répondu lui-même aux journalistes. Le parti allait-il attendre qu’il revienne à sa forme ? Pour quelle raison ? Le bureau politique savait compter avec lui, comme tous les autres responsables et militants à quelque niveau qui soit, étant donné la délicatesse du contexte(…) C’est dire qu’une appréciation ou considération profonde et sincère des enjeux aurait prévalu sur tout comportement tendant à jeter un discrédit sur le bien-fondé de la démarche du bureau politique élargi”, écrit Hon TOMAINO Ndam Njoya.

S’agissant de la pétition évoquée, la présidente par intérim de l’UDC rassure qu’aucune pétition n’a circulé contre le vice-président. Au contraire, les membres du bureau politique, sur la base des statuts et du règlement intérieur, ont passé en revue toutes les propositions sur leurs tables. Même si les statuts ne prévoient pas que l’intérim soit automatiquement assuré par le premier vice-président en cas de vacance, la question était tout au moins au centre des échanges du 24 Avril à Foumban. “Cependant, en tant que haut responsable, au même titre que l’Hon TOMAINO Ndam Njoya, sa désignation a été évaluée, et c’est à ce niveau sans doute que la décision a été interprétée de “pétition”. Pour des raisons et arguments qui ont été présentés et posés de façon transparente, le bureau politique élargi a pris l’option de la désignation de l’Hon TOMAINO Ndam Njoya pour cette mission”, a-t-on pu lire dans cette communication. Le maire de la commune de Foumban estime tout compte fait, qu’il est plus que jamais temps de se pencher résolument vers l’avenir du parti, déjà meurtri par la perte de ses membres influents par accident, alors qu’ils partaient à la rencontre du premier vice-président Sam Mbaka à Douala il y a quelques jours. Au lieu des polémiques non constructives et vaines qui ne feront aucunement grandir le parti.

Ludivine TSEKENG

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