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Accidents de la voie publique : Et si l’État interdisait les voyages de nuit ?

Des analystes sont unanimes de ce que la majorité des accidents de la circulation enregistrés sur nos axes routiers interviennent dans la nuit. Une Réalité qui nécessite mainte réflexions et des mesures drastiques qui s’imposent pour sauver des vies.

La recrudescence des accidents de la circulation sur nos axes routiers est préoccupante. Il se passe difficilement une semaine sans que l’on n’enregistre des victimes d’accidents de la voie publique au Cameroun. Le dernier cas en date est celui de Dimanche dernier. Des familles entières ont péri à Ndikinimeki, dans la localité de Nomalé, dans un accident de circulation impliquant deux porteurs de l’agence de transport interurbain, Avenir voyages.

Des informations puisées à des bonnes sources, le premier accident se produit à cause d’un mauvais dépassement par un camion à vive allure. L’hécatombe surviendra lorsque le second porteur de la même compagnie, roulant à tombeau ouvert, se trouve subitement face à ce premier cas qui n’a pas été signalé. Le chauffeur a dû manœuvrer pour éviter d’écraser ces personnes mobilisées sur la chaussée et qui tentaient de secourir les accidentés du premier bus. C’est ainsi qu’il finira aussi sa course dans un ravin, avec ce bilan effroyable que l’on déplore aujourd’hui.

Il faut réguler le secteur des transports

Le ministre des transports et son homologue de l’administration territoriale, se sont retrouvés sur les lieux quelques heures après le drame. Puis, dans les hôpitaux où se trouvaient les blessés pour le réconfort. Dans un communiqué rendu public, le ministre des transports annonce l’ouverture d’une enquête à l’effet d’établir les responsables et d’infliger d’éventuelles sanctions. Une mesure certes importante, mais qui ne saurait résoudre le problème de fond. Aux dernières nouvelles, l’agence de voyages avenir a été suspendue par mesure conservatoire pour une durée d’un mois par le ministre des transports.

Dans le fond, il est clair d’après des analyses, que dans la majorité des cas, ces accidents ont lieu en nocturne. Sur dix cas d’accidents par exemple, neuf c’est dans la nuit. Une réalité qui pouvait faire en temps normal, l’objet d’une analyse profonde pour réguler dans la mesure du possible les voyages de nuit au Cameroun, pourquoi pas les suspendre si ça peut constituer une solution à ces multiples décès gratuits sur la voie publique. Certes, les voyages de nuit permettent de gagner en temps, et très prisés par les travailleurs. Mais toujours est-il, les conséquences désastreuses laissent entrevoir la nécessité d’agir pour sauver des vies. Surtout qu’en journée, la probabilité de sauver les vies est plus élevée, en ce sens que les secours se mobilisent plus rapidement. L’évidence c’est que si l’accident de Ndikinimeki s’était produit en journée, on aurait facilement éviter le second car, avec plus de visibilité en journée, le conducteur allait vite s’immobiliser sans causer les dégâts et, la signalisation devrait être faite spontanément par les populations riveraines.

Houzer NGOUPAYOU

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